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Jeudi 16 novembre. Après une nuit agitée, nous quittons Santa Maria pour l'île de Boavista. Nos amis belges ont déjà levé l'ancre. Nous dérapons à 9 heures pour une traversée de 27 milles. Beau temps, belle mer, nous mettons les lignes à l'eau, cap au 185° toutes voiles dehors. Un coup d'œil sur le compas, un petit tour d'horizon, on peaufine le réglage des voiles et les heures passent .Un coup d'œil sur les lignes ……….. Oh la vache, c'est un gros. La ligne part à 45° sur bâbord. Paré à remonter le monstre. Bon on se calme. Remonter les 2 autres lignes qui traînent. Il tire sacrément le bougre, puis la vitesse du bateau le fait sortir puis planer sur l'eau. Un jeu d'enfant que de l'emmener sur le coté de Julo. Annie à l'étrave tient la ligne pendant que je crochète la bête. En deux temps et trois mouvements la voila à bord. Incroyable, énorme, elle gigote dans tous les sens. Un coup de couteau derrière la tête (ça marche à tous les coups sur des poissons de taille raisonnable) et la voila qui se met a donner des coups de queue si violents qu'on ose même plus approcher. Va pour une méthode radicale, un bon coup de rhum dans les ouies et ça marche, deux minutes plus tard cette belle dorade coryphène est là, inerte dans le cockpit. Nous restons bouche bée, incroyable, un si gros poisson. |
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Les eaux du Cap Vert sont particulièrement poissonneuses. Nous nous sommes fait arracher deux lignes par la suite. Bon nombre de voiliers on fait bonne pêche en venant à Bovista, mais excusez du peu, rien à voir avec notre dorade coryphène(rires). |
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Nous mouillons sous la petite île de Sal Rei très au large de la côte. Impossible d'approcher, il n'y a pas de fonds. La ville est à vingt minutes d'annexe, un vrai rodéo lorsque le vent est fort. |
Boavista, c'est le désert posé sur la mer, une île de sable de toute beauté. C'est une des îles les moins développées de l'archipel avec moins de 3 500 habitants. L'île peut rester cachée sous une brume de poussière rendant son approche délicate, plus de 200 épaves sont répertoriées sur ses côtes. |
Au premier abord, la ville nous semble bizarre. Nous découvrons de larges rues, des maisons dont la plupart sont en travaux, de belles places en cours d'aménagement, un petit marché, quelques magasins, une boulangerie tenue par un sénégalais qui propose de délicieuses pâtisseries. Sur le port à l'ombre de grands arbres, les femmes vendent le poisson du jour. Ambiance Africaine. Nous discutons ici et là avec les habitants et petit à petit nous nous sentons bien. Pas de tension, pas de violence. Nous nous promenons aux alentours de Vila Sal Rei avec nos amis belges, les plages sont magnifiques. Quelques jours plus tard, un Aluger nous emmène au nord de l'île découvrir l'épave d'un cargo échoué sur la plage. |
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