Le Honduras.
 
 

Jeudi 4 décembre, 13h30, le voyage continue, Julo reprend la mer. C'est le cœur serré que nous descendons le Rio Dulce.


Nous partons avec La Catherine. Le temps est bouché, tout gris. Nous faisons route moteur. Après une dernière nuit dans le rio, les formalités de sortie du Guatemala sont faites à Livingstown et nous allons mouiller au Cabo Tres Puntas pour y passer la nuit.


Samedi 6 Décembre, 5h30. Le jour se lève et nous partons pour Puerto Cortes à 45 milles vers l'Est. Nous devons nous occuper des dessous de Julo, le gratter, le laver puis passer une belle peinture antifouling avant de pouvoir cingler vers les îles de la baie. La base navale militaire de Puerto Cortes serait à même de sortir des voiliers… Allons demander !!



Aussitôt dit aussitôt fait, Un énorme Travelift arrache Julo des flots… et en une semaine le travail est terminé pour un prix défiant toute concurrence. Et quelle expérience… Imaginez… Rendez vous est pris mardi 9h. Nous amarrons Julo à la cale et attendons tranquillement. La base militaire est interdite aux civils. Nous avons l'autorisation d'aller aux douches et aux toilettes, de travailler près du bateau et de sortir de la base. Un militaire vient noter nos noms… Un groupe d'une quinzaine marche au pas, me dépasse, s'arrête et six gaillards se mettent à faire des pompes… Un autre, sans doute puni, fait un footing mollasson autour de la base en écoutant son walkman… Puis un autre militaire vient renoter nos noms…. Enfin, le bateau est sorti… Bon, je mets mon grain de sel pour que les sangles passent au bon endroit, le bateau est calé… Y à plus qu'a. Sauf que…. Rien ne coule au robinet… et sans eau pas de carénage. Je demande et l'on me répond que c'est cassé… Que demain peut être… Que l'installation est vétuste et qu'il faut faire des réparations… Bon, j'insiste très lourdement en gardant le sourire et en exigeant de l'eau pour travailler… et miracle, une heure plus tard, le robinet est alimenté, le travail peut commencer. La base navale est dans un état déplorable. Les bateaux sont vieux, peu entretenus. Les locaux sont sales et délabrés, les militaires tournent en rond, font des pompes du footing, et glandent. A la remise à l'eau, le liftman fait une fausse manœuvre, Julo part en glissade sur les cales, prend 15° de gîte, se stabilise sur les sangles sans dégât… et retrouve son élément sans dommage. Qu'on est bien sur l'eau.


Rigoberto Castillo Lopez
est responsable de la maintenance.

La flotte est en triste état par manque de moyens.
Allez zou, on s'en va.