 Nous sommes deux voiliers Voiles sans Frontières, Patricia et Philippe sur « Marana » et nous deux sur « Julo ». Un autre voilier « Tiloune » qui avait laissé pas mal de colis à V.S.F. Caraïbes s'est joint à nous pour cette mission.
Mardi 1 er Avril, 9H. La pirogue de l'orphelinat prend livraison de notre chargement et emmène toute l'équipe à Mme Bernard.
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Le premier contact avec l'orphelinat est difficile, c'est un choc visuel et émotionnel. Les locaux sont vieux, les lits et fauteuils roulants hors d'âge, le matériel éducatif inexistant. Sœur Flora nous accueille et nous fait visiter les lieux.
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Elle s'occupe de ces enfants depuis 27 ans. C'est une petite femme dynamique, pleine d'humour et d'amour que l'on à envie de serrer dans ses bras. D'emblée, on peut la tutoyer et l'embrasser. Elle est disponible pour tous, belle dans sa simplicité et sa sincérité. Sa vie, c'est l'orphelinat. Tous les enfants sont ses enfants. Ils sont tous accueillis avec amour, qu'ils soient malades, handicapés moteurs ou mentaux ou en bonne santé… Le dernier arrivant est un petit prématuré de 7 mois pesant 1 Kg . |
Une toute petite puce qui s'accroche à la vie et qui a de bonnes chances selon Sœur Flora de vivre sans séquelles. Bien sûr, il n'y a pas de couveuses, pas de chambres stériles, peu de médicaments. On fait au mieux avec presque rien. Nous nous rendons compte à quel point tout ce qui arrive ici est important. Sœur Flora est toujours dans l'urgence, que ce soit financièrement ou matériellement. Aujourd'hui, l'orphelinat c'est non seulement 58 enfants dont 19 handicapés, mais aussi une école de 400 élèves. L'éducation est le seul moyen de sortir de la misère, Sœur Flora le sait bien. Cette année encore, le coût de la vie en Haïti a augmenté de façon alarmante. Les parents ne peuvent plus payer la scolarité de leurs enfants… Faut t'il les renvoyer ? Certainement pas et ce sera l'orphelinat qui financera. Merci Sœur Flora. |
| Tous les matins, les handicapés sont alignés dans la cour intérieure de l'orphelinat. |
Il y a des cris, des rires, des chants. L'hygiène est loin d'être aux normes Européennes mais comment faire. Ici pas de couches peu de vêtements, pas de chaussures. L'eau est rare, les femmes lavent tous les jours des quantités de linge, le sol est nettoyé mais ……………. |
Quatre fois par semaine, les enfants handicapés ont des bains de mer thérapeutiques, et ce n'est pas rien. Il faut les porter sur 800 mètres car la route est complètement défoncée, puis les installer dans une pirogue. 15 minutes plus tard, ils arrivent à Canobert ou un petit kiosque les protège du soleil. Et là, ce n'est que du bonheur : finis les fauteuils. Entre les bains, les jeux sur la plage, sur le sable, le temps passe vite. Il suffit de regarder leurs yeux et leurs sourires : tout est dit. |
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Nous décidons de passer quelques jours à l'orphelinat. Les filles s'occuperont des enfants pendants que les hommes feront un peu de maintenance. Nous sommes déjà adoptés par tous. On se sent comme dans une grande famille. Les enfants sont heureux même si il manque quelques nounous pour les cajoler, leur parler, faire des jeux, des exercices thérapeutiques. Ils doivent, par nécessité se débrouiller seuls et finalement s'en sortent plutôt bien. |
Nous devons nous mobiliser pour aider sœur Flora. Il faut apporter un maximum de matériel, médicaments, produits d'hygiènes, vêtements, chaussures, maillots de bains, jouets, fournitures scolaires etc… Il faut trouver des volontaires qualifiés pour s'occuper sur place des enfants et former le personnel, il faut trouver des voiliers pour acheminer les colis VSF, il faut de l'argent aussi. Unissons- nous pour sœur Flora, pour les enfants d'haïti. Ils en ont besoin.
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Vous qui naviguez en mer des Caraïbes, allez-y, sortez des sentiers battus, contactez VSF Caraïbes et faites une escale utile à l'île à vache. Non seulement vous vivrez des moments exceptionnels, mais vous pourrez continuer sur Cuba … Mais là, c'est encore une autre aventure.
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