El Nino.
 
 

Août 2009, nous arrivions en Equateur avec l'intention de visiter un peu l'Amérique du sud puis de traverser sur les Gambier, en Polynésie Française, mi-décembre. Les météorologistes constataient un léger réchauffement des eaux du pacifique et annonçaient un Nino faible. Je cite:

"Le nouveau EL Nino qui se forme dans le pacifique ne devrait être qu'une version adoucie du phénomène météorologique dévastateur."


Seulement voilà, nous sommes début décembre et El Nino s'est renforcé. En fait, le phénomène a commencé dès le mois d'avril. L'augmentation lente et régulière de la température des eaux du pacifique pendant ces derniers mois aboutit sur un Nino Fort. Le Pacifique est a + 1,8° C, ce qui est considérable. D'après les spécialistes, le pic de température est atteint et le refroidissement sera long. La normalité devrait être retrouvée en octobre 2010.

Du coup, le risque de cyclone sur la partie Centre-Est du pacifique sud est important. La Polynésie, qui n'en a pas connu depuis plus de dix ans est, cette année en pleine zone d'activité cyclonique… Pas question d'y pointer un bout d'étrave. Nous devons patienter…


Nous décidons de caréner « Julo » en le posant contre le mur du Yacht-club de Bahia. Je dois traiter quelques points de rouille à la flottaison. Nous posons donc en vives eaux descendantes pour être hors d'eau une dizaine de jours. C'est assez Rock and Roll. A marée haute, le ressac naturel, dû à la topographie est renvoyé par le mur du haut de la plage qui provoque, en plus des vagues, des mouvements d'eau. Heureusement, Julo est solide et une fois posé, plus de soucis.



Mardi 1 er décembre. Julo, tout beau, tout propre, retrouve sa place au mouillage. Nous décidons d'aller passer les fêtes en famille. Départ le 7 décembre pour cinq semaines de bonheur. La joie de découvrir la petite Maïa , de retrouver le trognon Naël, et pour le cap de faire connaissance avec Clémence… Nos trois petits enfants… Bravo, vous avez bien travaillé…

Mi-janvier. Nous voilà de retour sur le bateau. L'activité cyclonique sur le pacifique semble se réveiller. La Polynésie est menacée… Il faudra attendre la deuxième quinzaine d'avril pour traverser sur les marquises en toute sécurité. Que faire. Le cap'tain en a par-dessus la tête d'être là. Cinq mois sans naviguer, c'est long. Pas envie de retourner à Panama, ni au Costa Rica. Il parait que la Mer de Cortez au Mexique est un endroit intéressant… Et en plus, c'est loin, 2400 milles… On y va ?

Voyage en voilier.