Le canal de panama.
 
 

Nous quittons les San Blas le 23 Mars pour Colon via Panamarina. Cette Marina tenu par Jean-Paul et Sylvie est la bienvenue. Nous devons changer la bande UV du génois et résoudre un problème moteur (il démarre une fois sur deux) avant de passer le Canal. Cette panne dépassant mes compétences, nous faisons appel à Michel le Mécano qui contrôle entièrement le circuit d'alimentation du démarreur et nous sommes soulagés, car tout semble fonctionner. Nous faisons une courte escale à Portobelo puis dans le Rio Chagres. Nous en profitons pour aller voir le Barrage et les écluses de Gatun… C'est impressionnant.




Lundi 6 avril, 11h. Nous nous amarrons à Shelter Bay Marina, à l'entrée du Canal de Panama. Cette marina est hors de prix et loin de la ville, mais nous n'avons plus le choix. Le yacht-Club de Colon qui était si pratique pour débarquer a été complètement rasé, et ses accès fermés. Nous pouvons toujours mouiller à proximité, aux « Flats » mais il est impossible de débarquer. Il nous faudra une bonne semaine pour nous préparer. Nous devons faire le plein du bateau, et effectuer les formalités pour le passage. Nous décidons de nous passer d'agent, mais passons par Rudy pour la location des aussières (60$), l'achat des pneus (3$ pièce + 1$ pour s'en débarasser à Balboa) et par Tito pour le marinero (85$).


Jour J : Mercredi 15 avril, 16H. Nous quittons Shelter Bay Marina et allons mouiller comme convenu aux Flats. Gilbert et Yéyé, nos amis Guatemalteques sont a bord pour le passage, puis resteront naviguer une semaine aux Perlas. Il y a peu de voiliers à transiter. Non seulement je n'ai pas pu servir d'équipier pour un premier passage sur un bateau ami, mais il nous manquait un gars aux amarres. Nous avons donc du prendre un marinero qui s'est  révélé très utile et efficace.
Nous devons passer avec Rea un voilier Australien et un catamaran. Nous attendons le pilote qui devrait arriver entre 18 et 19heures.



17h30, le cata a des soucis de moteur et doit rentrer à Schelter Bay Marina… Dur dur.

18h. Le pilote monte à bord de Julo. Il nous explique que nous passerons les écluses de Gatun vers 19h30 avec un petit cargo. Il vérifie le trafic grâce à son planning et est en contact radio avec la tour de contrôle.
A 18H45, l'ordre est donné par le pilote : Moteur.
Contact, bouton poussoir………… Rien….. Rester calme … Contact, bouton poussoir....…..Rien… Surtout faire en sorte que le pilote ne s'aperçoive de rien, il pourrait nous refuser le passage. A ouvrir le capot, prendre la frontale, un bout de fil électrique et shunter le circuit en alimentant directement le solénoïde… Et ça marche. Ouf, cap sur Gatun.



19 H15. Nous sommes à Gatun, il fait nuit noire. Nous avons trois écluses accolées à franchir pour une élévation de 26 Mètres . Nous nous mettons à couple de Rea et suivons les instructions des pilotes. Nous devons passer les écluses à couple d'un remorqueur. Julo est à l'extérieur. Nous n'aurons donc aucune manśuvre d'aussière…. C'est confortable.


Les portes se ferment, l'eau monte à gros bouillons. Les bateaux bougent un peu, mais le remorqueur se tape tout le boulot. Impressionnant. Une fois l'écluse pleine, nous larguons le remorquer qui va faire son travail puis nous nous remettons à couple dans l'écluse suivante…. Jusqu'à sortir à 22h sur la lac Gatun pour y passer la nuit. 23h, nous sommes amarrés à de grosses bouées. Une Lancha vient chercher les pilotes.



Jeudi 16 Avril…. 6h30. Un nouveau pilote monte à bord… Moteur (démarrage au fil électrique) et cap sur les écluses descendantes de Miraflores.

Nous traversons le lac de Gatun qui avec ses 38 km de long est l'un des plus grands lacs artificiels du monde. Nous serons trois voiliers à couple pour passer les écluses descendantes de Miraflores.

11H30. Les voiliers passent au centre des écluses, amarrés en araignée. Les portes se ferment, l'eau descend rapidement, mais c'est sans soucis, il suffit de laisser filer les amarres. Derrière ces trois écluses, 30 mètres plus bas le Pacifique nous attend.


14h30. Ca y est, nous y sommes. Julo glisse sur le Pacifique, il pleut mais nous sommes heureux. Passer le canal, ce n'est pas rien dans la vie d'un marin.

CHAMPAGNE.

Voyage en voilier.