Les "Julos" à Nuku Hiva.
 
 

Vendredi 16 Juillet, 9h. Nous quittons le calme du port d'Hakahau à Ua Pou et faisons cap au Nord en direction de l'île de Nuku Hiva.

Le vent est fort et la mer abrupte et confuse. Les 25 milles sont vite avalés et nous arrivons contents de cette première traversée. Nos équipiers non expérimentés se sont remarquablement comportés," chapeau bas"... A 13 heures, nous mouillons dans la Baie Daniel à l'ouest de la côte sud de l'île. Le cadre est grandiose avec d'un côté, une plage de sable blanc et de l'autre, des parois aux tombants vertigineux.

Le lendemain, nous partons en exploration. Une grande ballade doit nous amener au pied d'une immense cascade. Nous traversons le village de Hakaui. Comme toujours, tout est propre et bien entretenu. Bananiers, pamplemoussiers, citronniers, manguiers, orangers, cocotiers poussent le long d'une rivière à l'eau fraiche, des bêlements se font écho dans la montagne… Cette vallée a tout d'un éden.

Après deux bonnes heures de marche, nous découvrons la cascade… Un petit filet d'eau dégouline le long de la paroi avec au pied une petite retenue d'eau bourrée de chevrettes (écrevisses) et de gros poissons de la famille des anguilles.


Dimanche 18, nous partons pour Taiohae la capitale de l'île. Nous en profitons pour faire le plein d'épicerie, de produits frais, de gasoil, faire du shopping et surfer sur internet. Un mauvais ressac rend le mouillage très inconfortable.


Mardi 20. Départ pour  « La baie du contrôleur ». C'est une petite navigation humide, au près serré qui nous amène tout au fond d'une baie plutôt étroite. Nous mouillons par 3m d'eau devant le village de Tapivail.


Le 22, nous changeons de baie. Nous allons à Hooumi trois milles plus à l'Est. Nous mouillons sur deux ancres pour éviter de rouler et partons découvrir les environs.


Vendredi 23 juillet. Une accalmie semble se préciser. Cap sur Tahuata, 90 milles pile dans l'axe du vent, c'est le moment ou jamais. A 10h30 nos deux ancres sont à poste. Le vent est modéré et la mer peu agitée. Nous partons au près serré bâbord amure. A la tombée de la nuit, nous laissons Ua Pou sur notre tribord arrière, petit vent et mer peu agitée. A minuit, le vent tombe. Nous nous aidons du moteur pour faire un peu de cap. Le 23 à 1h, le vent se renforce et la mer forcit. Deux ris dans la grand voile, le foc déroulé au 1/3 et bordé entre les galhaubans et les bas-haubans, le moteur à 25OO T/mn, nous forçons le passage dans la mer. Parer à virer ? Virer… Il reste 40 milles à faire, ce sera 40 milles de rodéo. Le vent monte encore d'un cran, les vagues sont comme d'habitude, croisées, hachées et courtes. Les paquets de mer balaient le pont… Courage, il ne reste plus que 12 heures de galère. A midi, il ne reste plus que 12 milles. Nous sommes dans le venturi de l'île et ça décoiffe. Le vent refuse sur chaque bord… Il faut forcer en ligne droite. Cap sur le mouillage à 3 nœuds en forçant la machine à 2700 T/mn. A 16 h l'ancre croche dans notre mouillage préféré… Sable blanc, cocotiers, eau calme et cristalline… Quel bonheur…
Voyage en voilier.