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A dos de chameau.
 
 
 



Février 2014. Nous partons vers le sud Tunisien pour une balade dans le désert. Nous sommes sept voileux à participer à cette aventure. Laurent et Delphine (merci pour l'organisation) avec leurs deux enfants, Salomé et Olivier, Guy le Canadien et nous deux. Nous partons de Douz pour 1/2 journée de 4X4. Nous devons passer le "pré-désert " et rejoindre la caravane là ou c'est vraiment beau: Le mont Tembaïn, la porte de désert.
La caravane se compose de 8 dromadaires et de 5 chameliers.

Nous partons du mont Tembaïn pour arriver sur un puits 5 jours plus tard. Notre guide, Mahsou est vraiment un homme du désert . Nous avons contourné des dunes mouvantes dans cette immensité. Nous avons eu du soleil, de la pluie, du vent, du froid, de la chaleur. Nous avons marché dans ce sable qui est si fin, on dirait de la poudre. Du sable, des dunes, quelques rochers, des buissons... Rien pour se guider si ce n'est le soleil, les étoiles. Au cinquième jour, à l'heure prévue, nous sommes arrivés sur le puits. Bravo Mahsou et merci à tous les cinq. Votre gentillesse et votre amour du désert, c'était merveilleux.

On monte peu les dromadaires. C'est possible mais uniquement si l'on est fatigué. Les autres portent la tente, l'eau, les vivres et tout l'attirail qu'il faut trimbaler pour vivre dans le désert. On ne s'improvise pas homme du désert.

Le soir, Mahsou cherche un endroit pour dresser la tente. Nous aidons au déchargement et partons ramasser le bois mort qui servira pour le feu. Le feu, c'est pour la chaleur car en Février il fait très froid la nuit mais aussi pour la cuisine, cuire le pain et pour le feu de camp.

Après le souper, le tambourin entre en action et les chameliers se mettent à chanter. Tout est en arabe et nous n'y comprenons rien, mais ils y prennent beaucoup de plaisir et passent un bon moment. En réalité, tout est improvisé, c'est comme un débriefing. Ils parlent de la journée, des petites ou grandes choses qui se sont passées, ils se moquent gentiment des uns et des autres, ça les fait rire et bien sûr, ils se moquent aussi de nous et on rigole bien. Le jeune Mohamed qui parle bien français nous traduit les chants. Un beau moment de partage et da chaleur humaine.



Tous les matins nous remballons tout et reprenons notre marche dans le désert. 2h30 à crapahuter dans le sable avant la pose de midi puis autant l'après midi.
Matin et soir, Mahsou nous régale avec le pain du désert. Une fois la pâte à pain pétrie, il suffit de l'étaler puis de la recouvrir de braises puis de sable. 20 minutes de cuisson suffisent pour obtenir un bon pain bien croustillant qui, une fois bien essuyé, est dégusté sans modération. Trempé dans de l'huile d'olive et un chouya d'harissa…. Un délice.





Après 5 jours de marche nous arrivons pile sur le puits….. Merci Mahsou…


Le puits est un lieu de rencontre des habitants du désert. Nous croisons une famille nomade. Les plus petits sont bien installés sur les chameaux. Le chien surveille les chèvres qui suivent derrière la caravane. La maman est très belle et on la devine coquette. Ils sont très timides et osent à peine nous regarder. Nos guides vont discuter, les gens du désert forment une grande famille et nous leur donnons ce qui nous reste de nourriture. Ils sont beaux dans leur fierté et leur liberté. Puissent-ils continuer à vivre ainsi. Nous vous aimons hommes du désert.


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