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Kéramoti, Le Mont Athos, Diaporos, Lemnos.
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

Nous restons quelques jours à Kéramoti. Cette petite ville est un passage obligé pour tous ceux qui traversent sur Thassos qui n'est qu'à quelques milles au large. Un ballet incessant de ferry fait la navette. C'est une petite station balnéaire vivante assez sympathique.

C'est le 14 Juillet en fin d'après midi que notre amie Mirella embarque sur notre beau « Julo ». Mirella est une Suisse d'origine Italienne. Pas d'hésitation, pour ce soir, nous prendrons un bon « Spritz »

Le lendemain matin, après un super bon petit déjeuner, tout le monde à l'eau. Aquagym, étirements sur la plage, natation… Chacun y trouve son compte. En fin de matinée on va se balader en ville. On en profite pour acheter quelques fruits et légumes car cette croisière sera plutôt « Sauvage ».

Et c'est parti, en route vers de nouvelles aventures. Mirella est à la barre et le capitaine aux écoutes, cap sur Péramos à 17 Milles. Un peu de moteur pour se dégager, puis nous faisons route voile. C'est du petit temps, tout ce qu'il faut pour une première traversée.

Mirella se familiarise avec les manœuvres. Elle semble tout à fait à l'aise sur un voilier… A rouler la GV.

On mouille au nord de la baie, juste en face des gardes côtes. A Péramos, il y a pas mal de pêcheurs. La flottille part à la tombée de la nuit pour revenir vers 4h du mat. Des camions frigorifiques les attendent et tout ce beau monde décharge les poissons en s'apostrophant. C'est bruyant mais vivant.

Le lendemain, nous partons pour Plati Bay, la baie interdite du Mont Athos. Nous quittons Péramos vers midi histoire de profiter du thermique de l'après midi. Ici, au nord de la Mer Egée, le Meltem est rare. Le vent est généralement faible, rythmé par les brises thermiques. Le soir, des orages de chaleur pouvant être très violents peuvent éclater en cas d'instabilité atmosphérique… Prudence.

Mais ce soir tout est calme. Mirella, qui est très sportive en profite pour faire le tour de cette grande baie à la nage. Nous nous contentons d'aller à la plage en barbotant et profitons pleinement de cet endroit magique. Ce soir, BBQ d'agneau

Mardi 17 Juillet. Aujourd'hui, on fait le tour du mont Athos, soit 60 Milles de navigation. Lever 5H30, départ 5H45… Le temps est calme, on déjeunera en route. Mirella à dormi à la belle étoile, debout tout le monde.

Le soleil se lève, c'est toujours du grand spectacle. Le vent est calme, la mer d'huile. « Julo » avance tranquillement poussé  par son hélice. La visibilité est bonne, le Mont Athos se dessine dans le levant… Contemplation.

Nous envoyons la grand voile puis nous nous rapprochons du Mont Athos. Il est strictement interdit de s'en approcher à moins de 500 mètres, et la police surveille activement le périmètre. Notre objectif : admirer les monastères.

Le Mont Athos est un lieu saint qui est resté hors du temps, hors du monde. Ici pratiquement rien n'a changé depuis 963, date de l'établissement des premiers moines.

Tous ces monastères sont différents. Il y en a des petits, des pauvres, des beaux, des très grands, des pour moines solitaires…

Il est possible de visiter ces monastères, enfin pas pour tous, les femmes elles, n'ont pas le droit… Mais ce n'est pas tout, tout ce qui est femelle est strictement interdit sur le Mont Athos. Vous n'y croiserez ni juments, ni vaches, ni chèvres, ni ânesses… Seules les poules sont tolérées car les œufs entrent dans la composition de la peinture pour les icones.

Nous contournons le Mont Athos et ses 2033 mètres et arrivons le soir à Diaporos, sur Sithonia Pen.

Il y n'y a pas de sonde sur les cartes marines, aussi nous naviguons au sondeur avec beaucoup de prudence. Nous nous engageons dans une baie profonde et mouillons dans une petite baie secondaire. L'eau est cristalline et turquoise, c'est magnifique. Mirella , qui est une sportive accomplie en profite un maximum et fait le tour de la baie à la nage. Elle est incroyable.

L'endroit est prisé des petits bateaux à moteur de location.

Le lendemain,nous quittons cette belle baie et mouillons sous le vent d'une petite île en forme de croissant. L'endroit n'est pas répertorié comme mouillage et nous sommes le seul voilier. C'est paradisiaque, alors baignade et contemplation sont d'actualité.

Après une bonne sieste, nous partons en annexe faire le tour des récifs et des petites iles avoisinantes.

Nous sommes éblouis par la beauté du site. Les rochers, travaillés par l'érosion ont des formes surprenantes… Admiration.

Mirella a un physique de sportive de haut niveau. Le capitaine en profite pour le mettre en valeur sur quelques photos.

Trouvez où est l'erreur.

C'est le 19 juillet en fin d'après midi que nous levons l'ancre pour Lemnos. Nous avons 70 milles à faire et profitons d'une petite fenêtre météo nocturne pour faire route.

Le soleil se couche sur Diaporos. Nous laissons le mont Athos dans notre sillage. La nuit est belle, le vent suffisant et notre sillage s'allonge tranquillement au rythme des quarts.

Une lueur apparait lentement sur l'Est. L'horizon se devine et l'on distingue au loin le dessin d'une côte. Puis le soleil surgit derrière Lemnos, majestueux, d'un rose orangé éblouissant.

Allez, après une bonne traversée comme ça, on a faim, et soif, alors Annie est à la cuisine , Mirella fait la sommelière et le capitaine a les pieds sous la table… Elle n'est pas belle la vie.

Lemnos est une île que nous aimons beaucoup. Il y a pléthore de mouillages tous aussi beaux les uns que les autres. Le peu de voiliers qui font escale ici restent à Myrina si bien que tous ces mouillages sont souvent déserts… A consommer sans modération.

En attendant, nous faisons une courte halte à Moudros, notre premier village depuis l'arrivée de Mirella.

Puis allons mouiller devant une petite église quelques milles plus loin.

Le site est beau et nous apprécions ces petits coins déserts. Balades, baignades, lecture, farniente… Nous sommes heureux de vivre cette vie de liberté. C'est une succession de petits bonheurs tout simples, c'est une belle vie.

Lundi 23 Juillet, la croisière touche à sa fin. Il est temps pour nous de rejoindre Myrina. Nous levons l'ancre en début d'après midi. Il n'y a pas de vent et c'est au moteur que se fera la dernière étape. Nous arrivons vers 18 heures. Le temps de s'installer et de se baigner et c'est l'heure du resto… Aller, à fermer le bateau, monter dans l'annexe… Attendons un peu dit le capitaine en montrant un gros nuage noir en forme de rouleau horizontal, il ne me plait pas celui là. Un quart d'heure plus tard, une rafale phénoménale balaie le port. Le vent monte à 50, 60 Nœuds, deux catamarans dérapent, un voilier italien qui avait mouillé beaucoup trop long se trouve juste devant notre étrave et il n'y a personne à bord. Le capitaine rajoute un peu de chaine, mais la plage n'est pas loin derrière « Julo ». On entend ma chaine qui racle la quille du voilier italien, et d'un côté, et de l'autre. Nous ne pouvons pas bouger, piégé par ce voilier. Et ca dure, et ca souffle… Au bout d'une heure, le vent tourne, nous sommes libérés et pouvons remonter notre ancre et remouillons en toute sécurité devant le voilier Italien. Le resto sera pour un autre jour.

Le lendemain, nous allons visiter le château qui surplombe le port de Myrina. La construction du château a commencé en 1186, et si aujourd'hui il n'en reste que des ruines, la muraille qui domine le port a gardé toute sa majesté .

La vue de là haut est magnifique et nous en prenons plein les mirettes.

Une superbe rencontre au détour d'un mur effondré .

Et nous terminons par un bon restaurant, que des spécialités Grecques : Un délice.

Un grand merci d'être venu Mirella. Nous avons passé de très bons moments avec toi, c'était génial.