Croisière en voilier.

La météo nous annonce une alerte cyclonique à 170 milles à l'Est de l'île de Sal, autant dire tout près. Une dépression s'étant formée sur le Sénégal fait cap sur les îles du Cap-Vert en se renforçant. Sa trajectoire devrait s'orienter Nord lundi en journée en devenant un Cyclone. Nous devrons donc attendre mardi avant de prendre la mer, prudence oblige. Qu'à cela ne tienne, l'île de Sal est un petit bijou, ces deux jours seront donc bien remplis.

L'exploitation intensive de la saline débute en 1805. L'île de Sal va devenir le pilier économique des îles du Cap-Vert. Un astucieux système de wagonnets permettait d'acheminer le sel jusqu'au port où il était chargé sur de grosses barges.

Le lendemain, nous partons visiter Santa Maria en taxico.

Il règne une activité fébrile sur le grand ponton du centre de la plage. Débarquements en tout genre, pêcheurs, plongeurs, vendeurs de souvenirs, poissonniers, touristes… Tout ce petit monde plutôt bruyant évolue en pleine harmonie, c'est haut en couleurs.

Le matin, les pêcheurs de Sal déploient un filet et prennent de petits poissons qui serviront de leurres pour les thons.

C'est le mardi à 8h15 que nous levons l'ancre pour l'île de Boa Vista. Nous avons une petite quarantaine de milles à faire dans des vents légers et la mer est belle… Viva la vida.

Boa Vista est une île de sable. Il faut un bon 4x4 pour rouler sur les pistes sans s'ensabler.

Un cargo espagnol, le « Cabo Santa Maria » pris dans une tempête s'y est échoué le premier septembre 1968. Le navire de 126mx17m transportait quatre cloches fondues pour la nouvelle  cathédrale  de  Brasilia, de la nourriture, des voitures de sport, des alcools, et des vêtements. Pendant près d'un an, la population de l'île s'emploiera à débarquer la cargaison de l'épave. Elle nourrira les îliens, qui faisaient alors face à une disette .

C'est le vendredi 30 septembre que nous quittons Boa Vista pour l'île de Sao Nicolao. Nous avons 90 milles à faire. Nous relevons l'ancre à 16h pour une nuit de mer. Nous arrivons à 10 h après une navigation quelque peu agitée et passons une journée relax, histoire de récupérer.

Le lendemain, un Aluguer nous dépose au sommet de Cachaco. Un sentier serpente jusqu'à Ribiera Brava dans la vallée. C'est parti pour 2h30 de balade.

A cette altitude, il fait humide et froid. L'île qui est très aride du côté Ouest et à l'inverse exubérante et verdoyante à l'Est.

Ca y est, nous sommes à Ribeira Grande. Le taxi vient nous prendre à 13h pour le retour à Tarrafal. Il nous propose d'aller admirer la côte Nord-ouest de l'île… Let's go…

Nous arrivons à Carbeirinho, une des merveilles du Cap-Vert d'après notre chaufeur.

Lundi 3 octobre, lever 5h30. Aujourd'hui nous partons pour Mindelo. Nous avons 50 milles à faire et devons arriver avant la nuit. La météo annonce un bon vent de Nord-est, à envoyer la grand-voile…

Un groupe de dauphins vient jouer avec le bateau, magnifique.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin… Notre croisière est finie. Merci les amis, nous avons passé de superbes moments plein de convivialité, de rires et de partages. C'était vraiment top. On vous embrasse bien fort.