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Entre Algarve et Andalousie .
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

C'est décidé, cette année nous passerons tout l'été entre Algarve et Andalousie. Notre zone de navigation s'étendra de Faro à Isla Cristina en passant par le Guadiana, rivière frontière qui sépare le Portugal de l'Espagne et que l'on peut remonter sur une bonne vingtaine de milles jusqu'au magnifique village d'Alcoutim...C'est une zone de lagunes souvent protégées et un garde manger fantastique pour les oiseaux migrateurs. En cherchant bien, on y trouve des mouillages sauvages, souvent déserts, et ça on adore. Il faut aborder cette côte avec beaucoup de prudence car les courants dans les passes sont violents et peuvent, si la houle s'en mêle, générer une barre infranchissable. Pour naviguer en Algarve, il faut tenir compte des courants, de la hauteur d'eau pour franchir les passes, de l‘état de la mer et de la météo... Autant dire que certains jours, c'est un véritable casse tête. Une fois dans la lagune, tout est calme et tranquille. Il ne reste qu'à trouver un joli petit mouillage pour profiter pleinement de cette nature si généreuse.
Cet été, le bateau n'a pas désempli. Merci à tous nos amis Co-navigateurs, notre famille, nos enfants et petits enfants d'avoir enchanté ces navigations estivales, un plaisir partagé, c'est du bonheur en plus.

Une vingtaine de milles plus à l'Est de Faro, Tavira est une escale que nous apprécions beaucoup. Le courant traversier et les remous sont forts en arrivant dans la passe, et il faut bien s'aligner sur la jetée Est. Seul hic… Le mouillage est mal organisé avec des corps-morts privés et il n'y a que très peu de place pour mouiller. Dans les grandes marées, le courant est puissant et il ne reste que peu d'eau sous la quille à BM.. Le cap'tain Didier décide de ne s'y arrêter que par Mortes Eaux.

Juste à droite en entrant, un bras de mer sans aucun bateau pourrait être une bonne solution mais les cartes marines sont vides de sondes. Nous partons en annexe avec Silvio et une sonde à main pour explorer les fonds. Finalement, nous trouvons un étroit chenal pour accéder au bras de mer puis un petit trou d'eau… C'est pas grand, mais suffisant pour ne pas toucher à marée basse.

C'est une belle place qui est difficile d'accès, mais quelle tranquillité. Lorsque nous mouillons dans un endroit qui est peut être « plus ou moins autorisé », nous nous faisons discret, et bien nous en a pris car nous avons profité de cet endroit plusieurs fois en toute quiétude jusqu'au jour où l'on s'est fait jeter par la police maritime. Et oui, un cata nous a suivi et son AIS nous a dénoncé. Ce mouillage est interdit aux bateaux de plus de 8M.

La belle petite ville de Tavira se trouve tout au bout d'un bras de mer à une petite demi heure d'annexe. Isabel, qui est Portugaise nous fait arrêter à mi-chemin pour découvrir les Salines de Tavira. Nous y achetons 10 Kg de fleur de sel pour 20€. Merci Isabel.

Faisons d'abord un petit tour au marché, il nous donnera une bonne idée sur l'ambiance de la ville.

Tavira est une ville typique de l'Algarve avec ses maisons carrelées, ses grandes places, ses églises sans oublier la gentillesse des Portugais. Justement, allons visiter l'église de la Miséricordia et ses azuléjos.
Quel plaisir de se balader dans un si bel endroit.

Et la journée se termine avec une bonne cueillette de moules sauvages, un régal les amis…

Nous levons l'ancre pour le Rio Guadiana qui matérialise la frontière entre le Portugal et l'Espagne. Il nous faut sortir de notre magnifique mouillage, ce qui est plutôt délicat tant la passe est étroite puis longer la côte jusqu'aux premières bouées d'un long chenal.
Nous décidons de remonter le rio sur quelques milles et de mouiller juste avant le pont. Nous pouvons mouiller de part et d'autre du rio, c'est fonction de la météo. A droite nous sommes en Espagne et à gauche au Portugal.
Ayamonte est une jolie petite ville espagnole où il fait bon déambuler et déguster quelque tapas.

Et c'est parti pour la remontée du Guadiana. Première étape : Passer le pont. Nous partons en tout début de marée montante, pour profiter du courant et surtout avoir assez de hauteur pour passer le pont.

Ouf, nous n'avons pas touché… Il nous reste une bonne vingtaine de milles avant d'arriver à Alcoutim.

Nous sommes mouillés au milieu du Rio… Sommes-nous en Espagne ou au Portugal ? La belle petite ville d'Alcoutim (Portugal) est sur notre gauche tandis que Sanlucar de Guadiana (Espagne) est sur notre droite. Allons donc faire un tour au Portugal.

Alcoutim est un petit village plein de charme. Nous déambulons dans ses ruelles puis visitons le château et son musée.

Le village de Sanlucar est juste de l'autre côté de la rivière.

C'est un village un peu tristounet car on y croise que très peu de monde, mais le plus intéressant est de monter au château qui domine la vallée. La vue sur les deux villages et le Guadiana est magnifique.

Un peu plus au Sud, deux moulins surplombent le Guadiana.

Mais il est temps de continuer notre croisière, allez zou, nous descendons le Rio et mettons cap sur Isla Christina en Andalousie.

Quelques milles plus à l'Est, une grande lagune abrite Isla Cristina. Attention, il faut bien arrondir la côte à l'Est du Rio Guadiana car les hauts fonds vont loin au large.

C'est un grand port de pêche et en ce moment c'est la saison du thon rouge.
Dans les guides nautiques, cet endroit a très mauvaise réputation et à juste titre. De gros bateaux de pêche sortent et rentrent à toute heure du jour ou de la nuit. Les vagues générées par leur déplacement sont conséquentes et rendent les nuits des voiliers au mouillage plutôt inconfortables.
Mais le capitaine Didier, qui a plus d'un tour dans son sac, a trouvé un mouillage tranquille à deux pas de la ville…

L'activité de la ville est tournée vers la pêche et la transformation du poisson. Les touristes se contentent de s'agglutiner sur les plages et leurs commerces environnant et s'aventurent rarement à Isla Cristina. Allez, allons faire un tour en ville pour visiter les conserveries et le marché aux poissons.

Sans oublier les jambons quand même. Nous sommes en Espagne,non…

Avec tout ça, un bon petit gueuleton s'impose.

Mais il est temps de retrouver la belle lagune de Faro pour y terminer notre croisière.

L'entrée de la lagune de Faro peut être dangereuse lorsqu'il y a une houle résiduelle due à un Leventer (coup de vent d'Est à Gibraltar) et à marée descendante. Le courant à Mi-marée dépasse les 6 nœuds, autant dire que ça dépote..

Nous aimons mouiller un peu plus loin, à l'écart du village de Culatra. C'est un endroit sauvage où l'on se sent bien.
Nous aimons nous balader sur la côte au vent de l'île de Culatra. L'endroit est désert, la plage est immense et immaculée. On s'y sent comme hors du temps et loin des hommes, ça fait un bien fou.

Le lendemain, nous partons mouiller devant le petit village de pêcheurs de Culatra.

Cet endroit est vraiment magique. Je pense que jamais nous ne nous lasserons de nous balader dans ce village. C'est un havre de paix et de tranquillité.

Avant de remonter devant la ville de Faro, nous allons faire un tour à Olhao tout au nord de la Lagune.

Dernière étape : La ville de Faro et ses cigognes.

Mais voilà, notre croisière touche à sa fin… Un énorme merci à notre famille et nos amis Co-navigateurs, sans vous cet été n'aurait pas eu cette douce complicité partagée. On vous embrasse bien fort, on vous aime.