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Traversée de Faro au Cap-vert.
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

C'est le mardi 30 Août à 9h30 que nous levons l'ancre pour les Canaries. Comme souvent le matin, le vent est nul et nous faisons route moteur. Nous aurions pu partir plus tard, mais je tiens à être bien au large avant la nuit, les orques ne sont pas loin et une interaction est toujours possible, autant que ce soit de jour.

Le vent arrive en début d'après midi avec une ligne de grains. Il pleut et c'est tant mieux, le bateau va être enfin rincé à l'eau douce. Nous sommes vent de travers. Le vent forci, Julo roule beaucoup mais marche fort.

Pendant la nuit le vent a tourné plein nord et mettons en place le tangon. Nous avons 570 milles à parcourir avant d'arriver à Arrecife sur l'île de Lanzarote. Nous devons retrouver l'équipage de Célédon que nous avions rencontré à Carthagène il y a quelques années. Nous avions bien sympathisé et tenons absolument à les retrouver quelques jours à Arrecife.

Et les jours passent, tantôt ensoleillés, tantôt nuageux. Julo avale ses 125 milles journaliers, ce qui n'est pas mal du tout. Nous changeons de panne quand le vent tourne un peu ce qui est un bon exercice pour nous familiariser avec notre nouveau tangon.

Nous pêchons deux daurades coryphènes puis nous nous faisons tout arracher par un monstre marin sans doute.

Nous entrons dans le port d'Arrecife dimanche matin et trouvons une place juste en face de nos amis. Bonjour Chriss, Cathy, Emy et Rose, quel plaisir de vous revoir.

Les cinq jours passés à Lanzarote sont une suite de balades, de bricolages et d'approvisionnement. Nous savons qu'au Cap-Vert nous ne trouverons que peu de choses, alors nous remplissons nos coffres de fromage, saucissons, charcuterie, friandises, vins fins etc…

Nos amis nous emmènent visiter une partie de l'île en voiture et nous faisons la route des vins. C'est impressionnant. L'île n'est qu'un tas de cailloux arides balayés par le vent et pourtant, ils arrivent à cultiver des vignes, chaque plant étant protégé par un petit muret et après dégustation, croyez moi, ce n'est pas de la piquette.

Nous sommes le samedi 10 septembre et il est déjà temps de partir. Nous avons 900 milles devant l'étrave et avons une bonne fenêtre météo. Chao chao les amis, à très bientôt sur les mers.

Nous longeons l'île de Lanzarote puis faisons un peu d'Ouest pour nous tenir bien au large, en dehors du trafic commercial qui longe la côte africaine. Le vent est faible au début puis se renforce canalisé par les îles des Canaries. Nous tangonnons le génois et mettons cap sur l'île de Sal, la plus orientale des îles du Cap-Vert.

Nous avons une bonne semaine à être en mer alors nous prenons nos marques. Les quarts rythment les jours et les nuits. Nous sommes loin au large et même si peu de bateaux croisent sur zone, les risques de collisions sont réelles. Alors nous veillons à tour de rôle, trois heures chacun et vérifions le vent, le cap, le réglage des voiles et les cargos.

Il y a énormément de poissons volants et ils sont de belle taille. Ils s'envolent devant l'étrave en scintillant avec le soleil, c'est magnifique. Tous les matins, nous ramassons quelques spécimens sur le pont.

Un matin, nous ramassons plus d'une vingtaine de poissons volants et de bonne taille s'il vous plait. Nous en faisons une fricassée. C'est délicieux mais attention aux arrêtes.

Les jours passent et nous apprécions simplement le fait d'être en mer.

Une belle coryphène mord à la ligne, puis nous nous faisons tout arracher, décidément les poissons sont trop gros pour nous

Nous sommes dimanche 18 septembre. Nous entrons dans le petit port de Palmeira en début d'après midi. Le mouillage semble bien plein et nous peinons pour trouver une place. A peine mouillé, nous sentons que l'ancre est engagée… Et plouf dans l'eau, effectivement, l'ancre est coincée sous une grosse conduite et c'est sacrément bloqué. Il nous faudra 2 heures à batailler pour décoincer tout ça et changer de place… Bienvenue au Cap-Vert…