Les Indiens Kunas.
 
 


La vie Kuna est une vie communautaire. Chaque village est une communauté ayant ses propres règles. Chaque soir, les villageois se réunissent dans la maison du congrès (Onmaket Nega). C'est un lieu d'expression ouvert à tous, qui permet de prendre des décisions et trouver des solutions aux problèmes quotidiens. A l'intérieur de l'Onmaket Nega sont élus les Sailagans représentant la collectivité. Le Congrès général Kuna réunit tous les Sailagans pour rendre compte de leur communauté et décider de la politique général des San Blas. Cette société est intéressante car démocratique. Chaque Kuna peut s'exprimer et faire évoluer la communauté et les élus n'ont pratiquement aucun pouvoir. Ici, l'argent n'est pas un but, il sert simplement à la communauté. Impossible d'être égocentrique, orgueilleux, immoral, possessif… Il faut faire partie de la communauté ou partir. Les Kunas vivent en osmose avec dame nature, et si leur vie est rustique, elle est paisible et non violente.

Les Kunas vivent de pêche et d'agriculture. Mais la base de l'économie locale c'est la vente de noix de coco. Le cocotier est omniprésent sur toutes les îles. 90% des îles sont inhabitées et sont des cocoteraies. Les noix de coco sont ramassées régulièrement. Il est interdit de prendre des noix de coco, c'est la propriété des Kunas. A cette économie s'ajoute la confection et la vente de molas aux touristes. Sur certaines îles quelques familles vivent isolées. D'autres, (une quarantaine) sont des îles villages où la densité de Kunas est telle que chacun gagne comme il peut un peu plus sur la mer. Ces îles villages sont situées à proximité de la côte près d'une rivière pour l'eau douce et des montagnes pour les plantations de fruits et légumes. Les Kunas vivent dans des huttes en bambou au toit de palmes de coco. Les toilettes sont situées à l'écart et donnent directement sur la mer.

Les Kunas dorment dans des hamacs. La société Kuna est matriarcale et ce sont les femmes qui gèrent le porte-monnaie. Il y a souvent 5 ou 6 enfants dans chaque famille.
Tous les déplacements se font en cayuco (canoë) qui est tout simplement un tronc d'arbre évidé, la pagaie sert de propulseur ou de safran quand le cayuco est équipé d'une voile, nous avons eu plusieurs fois l'occasion de monter dans un cayuco et c'est très instable…. Il sert à aller à la pêche, chercher de l'eau à la rivière, aller entretenir les cocoteraies sur les îles voisines, aller dans les plantations sur le continent pour cultiver bananes, manioc, avocats, mangues, ananas, oranges...


La tenue traditionnelle des femmes Kunas:

Les femmes Kunas sont très coquettes, sur leur blouse à manches bouffantes, elles cousent les fameux molas. Leur jupe est un simple carré de tissu enroulé autour de la taille. Autour des mollets et des avants bras sont enroulés les winis, ce sont de longs chapelets de perles dessinant des figures géométriques. Elles portent également un foulard rouge et jaune simplement posé sur la tête. Pour compléter le tout, anneau d'or passé dans le nez, boucles d'oreilles et bagues en or.



La Mola: 

C'est une superposition de tissus de couleurs différentes. Les motifs sont obtenus en découpant et en ourlant finement chaque couche pour faire apparaitre les couleurs inférieures. Autrefois les femmes Kunas traçaient des dessins géométriques sur leur torse nu, les missionnaires les obligeant à se vêtir, les dessins furent transposés sur le tissu. Puis les motifs se sont diversifiés. Une belle mola peut demander plus d'un mois de travail.

Ci-dessus, Prado confectionne une mola géante pour un bateau. Son prix sera de 200 $. Une mola coûte entre 5 et 50$, mais on en trouve de très belles à 25$.


Voyage en voilier.