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L'Algarve
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

Jeudi 14 Avril 6h du matin. Le jour se lève et nous sommes à 5 milles de l'entrée de la lagune de Faro. La météo pour cette traversée a été conforme aux prévisions. Du vent de Sud-ouest modéré avec un peu de pluie, quelques grains mais rien de méchant. Nous avons ralenti pour arriver au petit jour et cette dernière nuit à été tranquille avec un ciel complètement dégagé et des milliers d'étoiles rien que pour nous…

Nous embouquons le chenal un peu avant la pleine mer. Le courant est fort et une dizaine de pêcheurs sont déjà en action. Nous remontons jusqu'à Culatra. Vincent est mouillé devant le village. Il a pris l'option de s'appuyer au moteur pour arriver hier soir… En solitaire, une nuit d'approche c'est une nuit blanche.

La lagune de Faro a deux passes. La grande, bien balisée et profonde et la petite à l'Est qui elle, est dangereuse et n'est pratiquée que par les locaux. Entre les deux, une île de sable : l'île de Culatra.
C'est un village de pêcheurs avec quelques commerces et restaurants. Ici, le temps est réglé sur les marées. A basse mer, beaucoup vont ramasser des coques et des couteaux, spécialité culinaire de la région.
En dehors du village, l'île est déserte.
Hors saison, pas un seul bateau au petit mouillage à l'Est, et faire le tour de l'île à pied, dans cette immensité de sable vierge est pour nous un réel plaisir.
Nous nous sentons en harmonie et jouissons pleinement de cette nature sauvage.


A Faro comme partout au Sud du Portugal, il y a « Les cigognes ».
La lagune est un espace protégé particulièrement riche en nutriments. Les oiseaux migrateurs s'y arrêtent pour reprendre quelques forces… Avec notamment des cigognes.
Ah, les cigognes de Faro!!! Le capitaine adore. Il y a les sauvages, celles qui ne font que passer et puis il y a les autres, les résidentes.
Elles se sont installées en ville, sur les églises, les monuments, les lampadaires… Et elles sont contentes. Elles son protégées et aimées, le garde manger est toujours bien achalandé et il ne fait jamais vraiment froid. Je crois bien qu'elles ont trouvé leur Paradis… Finalement, ce n'est pas si mal une vie de cigogne à Faro.


Nous partons le 24 avril pour la pointe Sud-ouest du Portugal : le fameux «Cap Saint Vincent».

Nous faisons une courte escale à Portimao où nous voyons appareiller un Cinq-mâts de toute beauté.

Le lendemain, nous levons l'ancre pour le Cap Saint Vincent.

Le Cap Saint Vincent c'est vraiment la porte de l'Atlantique… Plus à l'Ouest, l'anticyclone des Açores donne le ton et la longue houle Atlantique est toujours là, comme une respiration. A l'Est, le climat est presque méditerranéen. La transition se fait sur quelques milles. Très vite le ciel devient tout bleu, la mer se réchauffe, il fait plus sec et plus chaud, presque trop en été. Des brises thermiques, quelquefois fortes, rythment les jours et les nuits, et de longues plages de sable blanc bordent les côtes.

Le cap s'avance en mer comme une épée. La côte Ouest est souvent ventée et battue par la houle, tandis qu'à l'Est une grande baie presque hospitalière permet, si le temps est beau et bien établi de passer la nuit à l'ancre.

Au pied des falaises de jeunes pêcheurs ramassent les fameux Pousse-pieds. Il faut descendre dans le creux de la vague, les cueillir et vite remonter avant la suivante. C'est sportif et dangereux. Pas étonnant qu'ils soient si chers.

Il y avait trop de houle pour mouiller. Nous avons longé la falaise entre le cap de Sagres et le Cap Saint Vincent. Grandiose.


Escale à Alvor entre le cap St Vincent et Faro.
Alvor est une petite ville bien sympathique mais assez touristique. Elle est située tout au fond d'une petite lagune. Pour y arriver, il faut slalomer entre les bancs de sable. Même à marée haute, il faut avancer avec prudence, il y a juste assez d'eau pour passer.
Une dépression arrive sur nous. Le vent de Sud-ouest forcit accompagné d'averses et de grains. On en a pour une bonne semaine, alors le capitaine essaye une nouvelle recette de pain au levain et Annie sort sa machine à coudre.

Puis le beau temps revient et nous reprenons nos balades.

Nous sommes déjà début Juin. Annie rentre en France pour une quinzaine de jours pendant que la Capitaine traverse sur les Açores avec Vincent, un Co-équipier Belge.