C'est le samedi 1er Octobre qu'arrivent nos trois Co-navigateurs. Jean-Marc embarque à 11H suivi par Martine et Gérard. Chacun prend ses marques et nous faisons connaissance autour d'un bon repas qu'Annie nous a concocté.
Nous nous découvrons, le courant passe bien et de toute évidence, la croisière risque d'être animée.
C'est à 15H30 que nous levons l'ancre pour aller mouiller sous le vent de l'île de Culatra. C'est l'occasion pour nous de tirer quelques bords. C'est donc sous voiles que nous faisons route. A 18H la pioche croche devant notre mouillage préféré de la lagune de Faro.
Ce soir, apéro dinatoire avec notre traditionnel Spritz de bienvenue.
Ici, en Algarve, il faut jongler avec les marées. Nous sommes en vives eaux et les courants dans les passes peuvent être violents. Le départ est prévu pour 14H, cap sur Tavira un peu plus à l'Est. En attendant j'emmène nos Co-navigateurs faire le tour de la pointe Est de l'île de Culatra.
J'aime cet endroit. C'est un espace sauvage, peu fréquenté et d'une beauté enivrante. Les oiseaux y sont nombreux. Il y a la mer, les vagues, le vent, le sable, les dunes…
Et c'est parti pour Tavira. A la sortie, le courant est fort et contraire. Pour une première, nos Co-navigateurs sont servis. C'est impressionnant mais sans danger. Il faut simplement se méfier des veines de courants traversiers.
Nous arrivons à Tavira en début de marée descendante et mouillons juste derrière le chenal. Une zone de corps-morts y a été aménagée et il reste peu de place pour poser la pioche. C'est vraiment très beau.
La ville de Tavira est agréable. Nous nous baladons dans le centre...
Puis faisons un tour au marché...
Avant d'aller ramasser quelques kilos de moules, nous allons nous régaler…
C'est le 3 octobre à 13H30, marée oblige, que nous quittons Tavira pour le Rio Guardiana. Cette rivière est la frontière entre le Portugal et l'Espagne. Elle est navigable sur une vingtaine de milles et c'est à 19 heures que nous mouillons près de l'embouchure devant la belle ville Espagnole de Ayamonte.
C'est le plus courageux qui profite encore une fois, malgré la présence d'énormes méduses, de cette eau que nous trouvons glaciale.
Le lendemain, Martine prend la barre pour la remontée du Rio Guardiana. Le premier obstacle de taille est le pont routier. Il est à peine plus haut que notre mat… Alors prudence, en avant lente.
Finalement, c'est passé... Ouf.
Nous remontons le Guadiana jusqu'à Alcoutim. C'est un endroit paisible, presque trop calme mais qui a du charme. Du coté Espagnol, le village de Sanlucar semble veiller sur les Portugais avec son énorme fort… Mais les Portugais ne sont pas en reste, Alcoutim et ses remparts restent sur le qui- vive, les Espagnols n'ont qu'a bien se tenir sinon !!!
Un Anglais s'est complètement empêtré dans sa ligne de mouillage. Il ne sait plus ni où donner de l'hélice, ni où donner de la barre. Son câblot est pris dans la quille et tout son mouillage est à l'eau. Il n'est plus manœuvrant et menace de taper ici ou là quelques voiliers. Aller zou, un petit coup de main pour le dépêtrer de là.
Et en en profite pour faire du pain au levain...
Jean-Marc nous fait des Montécaos.
On n'est pas les plus malheureux, j'ai envie de dire...
Jeudi 6 Octobre 9H. Nous partons avec le courant descendant pour l'embouchure de Guadiana. Martine à la barre et Jean-Marc à l'étrave, Julo slalom entre les bouées jusqu'au pont.
Ici, le domaine maritime reprend ses droits. Nous visitons la ville Portugaise de Real de San Antonio avant de continuer en fin d'après-midi pour Isla Cristina du côté Espagnol.
L'arrivée est magique… On entre dans la lagune à l'étal de marée haute. Le chenal est sinueux mais bien balisé. Nous laissons sur notre droite une petite marina puis le grand port de pêche.
Nous quittons toute cette agitation et suivons le Cano Canela en nous enfonçant dans la lagune... Jusqu'à trouver un trou d'eau. 19h30 : Nous mouillons au milieux de nulle part. Le soleil se pose sur l'horizon… Impression d'être seuls au monde… Contemplation.
La ville d'Isla Cristina est très active et est aussi un grand port de pêche. Pas de chance, aujourd'hui le 7 octobre c'est « La fête de la Vierge » et tout est fermé. Heureusement, le marché est ouvert et l'étal de poissons est impressionnant. Tout est extrêmement frais et bon marché… Un régal pour les yeux.
Mais la croisière touche à sa fin et nous mettons cap sur Faro avec un petit arrêt à Tavira. Le dernier jour, le vent est soutenu et juste dans l'axe. Nous devons tirer bord sur bord pour gagner au vent… Que du plaisir.
Nos équipiers nous quittent, nous avons passé d'excellents moments de plaisirs partagés… Merci à vous, vous serez toujours les bienvenus à bord de «Julo ». On vous embrasse bien fort.