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Co-navigation en Algarve .
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

C'est le 5 Octobre que notre équipe de choc arrive. Jean-Luc que nous connaissons bien puis Mirella et son fils Arsène.

On profite de la marée du soir pour descendre jusqu'à l'île de Culatra. Jean-Luc prend la barre, Arsène se met au guindeau et la belle Mirella se la coule douce.

Nous mouillons un peu à l'écart, dans notre petit coin préféré. Nous sommes déjà en Octobre et la nuit vient vite. Ce soir, spectacle grandiose sur 360°… Elle est pas belle la vie ?

Bienvenue à tous les trois et que la croisière commence.

Le lendemain matin, nous descendons à terre et faisons le tour de la pointe Est de l'île de Culatra. C'est incroyable ce que j'aime cet endroit. Ces grands espaces déserts et sauvages sont pour moi comme une grande bouffée d'oxygène dans ce monde survolté.

Arsène nous a fait un beau dégradé de coquillages et Mirella, qui est une grande sportive se met à l'eau avec Annie. Ici en Algarve, l'eau est réellement froide. On s'y habitue (difficilement) et il faut en vouloir pour y aller. Bravo les filles.

C'est à 14h, après une petite sieste, que nous levons l'ancre pour Tavira. La mer est belle avec un petit vent qui nous déhale tranquillement. C'est le temps parfait pour une première sortie en mer. Nous embouquons la passe à mi-marée, il est 18h et avons juste assez d'eau sous la quille.
La manœuvre de mouillage est assez délicate car avec un vent contre courant, poser l'ancre au bon endroit est un vrai casse tête. L'ancre tombe dans du sable, Annie laisse filer 25 m de chaîne, une petite marche arrière pour faire crocher… Et horreur, la manette des gaz se bloque à fond en marche arrière. Houups, 5 secondse pour essayer de débloquer, rien ne se passe, le capitaine force l'arrêt du moteur avant d'aller emboutir les bateaux voisins. Pas de malaise, nous sommes bien placés, l'ancre est crochée, le capitaine va trouver une solution pour réparer, il parait que la nuit porte conseil.
En attendant, nous passons une bonne nuit. Le capitaine cogite car la croisière continue et ce n'est pas une petite avarie qui va nous arrêter. Le lendemain matin, Arsène et Mirella vont faire un footing à la plage et nous allons en ville avec JL pour recharger internet et faire quelques courses. Départ en début d'après midi pour Isla Cristina. Didier a démonté le câble sur le bloc moteur et Arsène, plié en quatre est à la manette. Le capitaine se met à la barre et donne les instructions. Mirella sert de relai vocal car Arsène n'entends rien avec le bruit du moteur. Et nous voilà partis, tout fonctionne à merveille.

Après une bonne nav, nous arrivons à Islà Cristina. Didier en a profité pour démonter le boitier de commande, enlever le câble défectueux , non sans mal. Isla Cristina est un gros port de pêche espagnol. C'est l'endroit rêvé pour trouver la pièce.

Mirella et JL envoient le drapeau espagnol, nous sommes en Andalousie et Arsène est prêt à jouer de la manette sous les ordres de sa mère. Quelle équipe.

Après un bon petit déj, suivi d'un bon bain (surtout pour Mirella qui nage comme une sirène qui ne craint pas l'eau froide), nous descendons en ville. Le capitaine part de son côté, va-il trouver un câble ? Les autres vont se balader en ville.

Regardez bien ce que tient le capitaine dans sa main droite… Un beau câble tout neuf… Champagne…

Le marché au poisson est génial. Non seulement il est bien achalandé, mais les prix sont très attractifs. Pour nous ce sera de belles tranches de thon rouge.

Arsène nous prépare un carpaccio de thon avec citron, huile d'olive, sel, poivre et graines de grenade. Pas mal du tout…

Mardi 8 Octobre. Départ 15h pour Ayamonte à l'embouchure de la rivière Guadiana. La météo annonce qu'un gros Levanter (vent d'Est violent) va se lever demain en journée et s'étendre jusqu'en Algarve interdisant l'accès à toutes les lagunes. Nous en profiterons pour remonter la rivière jusqu'à Alcoutim, le temps que le coup de vent passe.

C'est une petite navigation de 11 milles. JL prend la barre. Nous envoyons les voiles à la sortie du chenal. Il fait super beau. Mirella fait la belle sur le pont. Nous sommes au près serré. Julo avance tranquillement, mais nous avons tout le temps.
Nous embouquons le chenal à la voile et mouillons près du pont devant Ayamonte en Andalousie. Le Guadiana matérialise la frontière entre l'Espagne et le Portugal. Nous sommes à droite donc côté espagnol.

Le vent se lève pendant la nuit. Le courant est fort et le fetch important… C'est très désagréable et inconfortable. A 11h, le capitaine juge que l'on peut descendre à terre. C'est assez Rock and Roll, mais ça passe. Nous allons donc nous balader en Andalousie, à Ayamonte.

Il est 18h, le courant est encore contraire, mais nous allons mouiller derrière le pont, on y sera beaucoup plus tranquille pour la nuit.

Passe ou passe pas ?

Le lendemain matin, nous partons avec le courant pour Alcoutim. Cette petite ville a vraiment beaucoup de charme. Nous sommes le 10 Octobre, il fait beau et chaud, les touristes sont partis, nous pouvons profiter pleinement du site.

Puis nous traversons le Guadiana et gambadons en Andalousie. Nous montons au Castillo de San Marcos… Mais que c'est haut… Avant d'aller visiter les anciens moulins.

C'est le samedi 12 Octobre que nous reprenons la mer. Nous faisons une petite halte à l'embouchure du Guadiana. Arsène et Mirella qui sont des sportifs accomplis vont faire un grand footing sur la plage pendant que nous allons visiter Villa Real de Santo Antonio avec JL.

A Midi trente , l'ancre est remontée et nous mettons cap sur Tavira. Le vent est nul et il reste un résidu de houle. Il ne faut pas trainer, l'entrée de Tavira peut être dangereuse. Nous faisons route moteur car il faut arriver impérativement avant 16h sinon il n'y aura pas assez d'eau sous la quille. A l'entrée de la passe, le capitaine rassemble tous le monde dans le cockpit. Le courant est descendant et la houle bien présente. C'est parti, moteur à 2000tm. Nous avons une barre à franchir. C'est l'histoire de 5 à 600 m mais c'est impressionnant. La mer se creuse et déferle mais le bateau passe bien. Le courant est fort et contraire. Nous passons sans encombre au grand soulagement de l'équipage. Nous retrouvons la même place qu'à l'aller. Elle est pas belle la vie ?

Allez, on va fêter ça avec un petit rosé accompagné d'anchois frais crus suivi d'un beau loup. Bon appétit…

Le lendemain matin, il fait froid, brumeux, un vrai temps de cochon… On décide d'aller ramasser des moules.

En moins d'une heure, on en ramasse plus de 10 kg.
Avant.Après.
14h, tout le monde sur le pont. Le brouillard se lève, il est temps de partir. Cap sur Faro. Encore une fois, c'est la marée qui commande, il faut impérativement arriver avant 19h. Le vent est faible alors nous faisons un mixte voile+moteur.
Arsène à la barre et Mirella aux manœuvres… Quelle équipe. Nous entrons dans la passe à 18h30. Le courant sortant est impressionnant mais très canalisé. Je m'approche au plus près de la jetée Est puis me jette dans le courant. La vitesse passe instantanément de 6 à 1,3Nds avec les remous qui vont avec. Nous sommes dans la marmite du diable. La passe s'élargie, le courant faiblit… Nous sommes passés.

Lundi 14 Octobre. La météo annonce du froid, du vent et de la pluie pour cet après-midi. Nous profitons de la matinée pour ramasser quelques coques (surtout Arsène) et nous balader sur les bancs de sable. Un bateau sur un corps mort sous dimensionné l'a tiré et s'est échoué.

La croisière se termine. Mirella se régale en prenant un dernier bain de mer. Elle ne se rend même plus compte que l'eau est glaciale. Nous retournons mouiller devant la ville de Faro avant de nous séparer. Un grand merci, les amis… Cette croisière a été une réussite. Nous avons beaucoup apprécié votre humour, votre bonne humeur et tous ces moments de plaisir partagé. Amitié et Becs…