Retour
La traversée du Portugal aux Açores.
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

Cette année, l'anticyclone des Açores a du mal à se mettre en place. Il est beaucoup trop sud pour la saison et l'Alizé Portugais n'est pas au rendez-vous. Les dépressions se succèdent entre les Açores et le golf de Gascogne, ce qui est loin d'être le temps idéal pour une traversée. Bon il reste quelques jours avant le départ, l'anticyclone va bien finir par se stabiliser. Pour cette traversée, Silvio sera de la partie. Silvio est suisse et bon navigateur. Il a, excusez du peu, construit de A à Z un superbe catamaran à la Trinité sur Mer. Une fois son bateau terminé, il a écumé les océans, traversé l'Atlantique, le pacifique et navigué jusqu'en Asie où il l'a vendu. Nous avons rencontré Silvio lors de notre voyage autour du monde et avons toujours gardé le contact. Autant dire que, pour cette traversée, j'ai un équipier de choc que j'apprécie beaucoup. Il trouve lui aussi que la météo risque de poser problème… Nous verrons bien.
C'est le 22 Juin que Silvio embarque à bord de « Julo ». Les retrouvailles sont chaleureuses et nous tirons quelques bords dans la lagune de Faro puis partons pour Portimao qui est à une quarantaine de milles plus à l'Ouest.

C'est le 27 Juin à 11H que nous quittons Portimao pour une traversée de 850 Milles sur les Açores. Les prévisions météo sont assez bonnes. Une dépression, centrée sur le Golf de Gascogne génère un vent d'Ouest sur la Galice. Ce vent part en virgule vers le Sud-ouest en longeant le Portugal. Dès demain, l'Anticyclone devrait remonter au Nord et nous envoyer des vents de Nord à Nord Nord-ouest pendant une bonne semaine. Nous allons piquer un peu sud, au près la première nuit puis le vent devrait tourner et nous pourrons faire route directe sur Punta Delgada aux Açores.

Une fois passé  le Cap St Vincent, nous traversons une route très fréquentée par les cargos. Nous coupons le rail sans encombre et pouvons admirer quelques beaux spécimens.

Petit à petit nous prenons le rythme de la vie en mer. Les quarts se succèdent… Veiller, manger, dormir, contempler, discuter, lire, manœuvrer… La belle vie quoi !!!

Le vent reste modéré de secteur Nord Nord-ouest. Nous sommes au près bon plein et l'allure n'est pas très confortable. On serait bien mieux en cata, n'est-ce pas Silvio… Heureusement le vent n'est pas très fort et si la gite est bien là, julo ne tape pas dans la houle.

Et les jours passent, le sillage s'allonge. 120, 130, 125 milles… Les moyennes journalières ne sont pas exceptionnelles, mais sont régulières. Au près bon plein, je privilégie le confort à la vitesse. Le sixième jour, le baromètre baisse de 3 HPA et le vent faiblit progressivement jusqu'à devenir nul.. Nous faisons route moteur. Le 3 juillet vers midi, le vent se lève plein Ouest… En plein dans l'axe. Il est faible, à peine 6 Nœuds. Nous continuons au moteur. Il fraichit en cours d'après midi. Nous mettons cap, au près serré, sur l'île de Santa Maria à 100 milles au Sud-ouest.
Un front passe en soirée. Il pleut. Il y a des grains et le vent est instable. Il tourne dans tous les sens. Le jeudi 4 juillet à 3h du matin, le flux s'installe Nord-Est Est nous pouvons reprendre le cap sur Sao Miguel.
A Midi, nous sommes sous le vent de l'île. Nous terminons au moteur car nous sommes déventés par l'île.
A 12H30, Julo est tranquillement amarré à la Marina de Punta Delgada. Mission accomplie, nous avons parcouru 850 milles en 7 jours et ça mérite bien un bon verre de rhum. A la tienne Silvio….