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De Poros à Argostoli, le canal de Corinthe.
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.


C'est le vendredi 26 Septembre qu'arrivent nos deux Co-navigateurs : Thierry que nous connaissons bien et Yanick qui semble bien sympathique. Le Médicane a complètement chamboulé notre programme. Nous devions les prendre à Cythère au Sud du Péloponnèse pour remonter ensuite tranquillement la côte Ouest… Et ils embarquent à Poros pour passer par le canal de Corinthe. Bien nous en a pris car la météo sur la côte Ouest reste épouvantable. Ils arrivent par le Ferry d'Athènes avec un vent à décorner les bœufs. Soyez les bienvenus à bord de « Julo ».

Après une petite visite de la belle Poros, nous prenons la mer pour Korfos, 24 milles plus au Nord. Un peu de moteur et beaucoup de voile avec un gentil petit vent qui nous déhale à 4 Nœuds.

Nous arrivons en fin de journée. Le mouillage est beau et tranquille mais c'est l'heure de l'apéro, non ?

Le lendemain, après le traditionnel bain du matin, nous faisons une belle balade le long de la plage.

Le canal de Corinthe étant fermé le mardi pour maintenance, nous faisons une petite escale sur l'île de Makronisos avant de mouiller devant l'entrée du canal mardi soir.

Mercredi 30 Septembre, debout 7H. Aujourd'hui est un grand jour : Nous passons le canal de Corinthe. A 8 h nous nous amarrons au quai et à 9h, nous avons l'autorisation d'y aller. Nous sommes deux voilier à passer le canal. C'est certainement le canal le plus cher au monde… Pour nous ce sera 215 € soit 36€ du km.

Long de 6 kms pour 24 m de large, ce canal fut imaginé par Néron en 67. 6000 esclaves furent envoyés de Judée pour y travailler jour et nuit. La mort de Néron mit fin aux travaux………. Et ce n'est qu'en 1893 que le CANAL DE CORINTHE fut inauguré.

Une heure plus tard, nous débouchons sur le golf de Corinthe. Le fond du Golf de Corinthe a une sorte de « micro climat » exécrable. Le vent est canalisé par le relief qui se resserre comme un entonnoir. La météo annonce 15 Nds de vent et nous en avons trente juste sur le nez, ajoutez 1,5 Nds de courant contraire le tout dans une mer courte et agressive… Notre sortie du canal n'a rien de réjouissant. Heureusement nous n'avons que 7 milles à lutter contre le vent en nous aidant du moteur… Mais 2h 30 à se faire bousculer et mouiller, c'est toujours trop long. Passée la pointe, nous abattons en grand et sortons progressivement de l'accélération venturi et la belle vie reprend son cours.

Nous mouillons à Agio Ioanis. L'endroit est magnifique mais très profond. Georgio, le restaurateur du coin à mis 3 bouées pour les voiliers de passage. Le mouillage est gratuit aussi allons nous manger au restaurant de Georgio avec plaisir… Et puis, on a bien mérité une petite douceur.

Nous avons repéré un chemin sur Google Earth, et c'est parti pour une belle balade.

Vendredi 2 Octobre. Le vent contraire est tombé, nous larguons notre mouillage pour Galaxidi 33 milles plus à L'Ouest. Aujourd'hui pétole, sacrée méditerranée. Nous faisons quasi tout au moteur, ainsi va la vie du marin.

Galaxidi est un petit village plein de charme. Le temps semble s'y écouler lentement, paisiblement. On s'y sent en paix, loin de la folle agitation du monde.

Galaxidi est assez proche du site archéologique de Delphes. Ce sanctuaire panhellénique où parlait l'oracle Apollon, abritait l'Omphalos, « Nombril du monde ». En harmonie avec une nature superbe, investie d'une signification sacrée, il était au VI e siècle av J.C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde Grec. Nos amis Co-navigateurs partent la journée pour découvrir ce magnifique site.

Nous quittons Galaxidi pour l'île de Trizonia le Dimanche 4 Octobre à 9h30. Le vent est faible et nous avançons tranquillement, tantôt à la voile, tantôt au moteur.
Thierry, qui a apporté du matériel de pêche met une ligne à l'eau. Je lui fait bien remarquer qu'ici, la pêche c'est pas terrible. Bon, je mets quand même, moi aussi, une ligne à la traîne…  Pendant que Yanick fait un relevé au sextant.

Oupsss, merci Thierry, on en sort un et un gros… Le capitaine prépare illico un carpaccio de Thon… Un régal.

Une fois n'est pas coutume, on se met au quai. Trizonia est une petite île bien sympathique avec une marina qui est restée gratuite pendant des années. Une faune de marginaux avait pris racine ici. La municipalité a fait un peu de ménage et gère maintenant cette petite marina. Pour nous ce sera 8€60 la nuit.

Et c'est parti pour Messolonghi, 40 milles plus à l'Ouest. Le temps est très humide avec une visibilité assez faible. L'équipage fait un gros nettoyage du pont. C'est fou ce que l'on peut salir lorsque l'on est au quai.

Le vent est faible, mais finalement nous ferons plus de voile que de moteur. Yanick s'occupe de la navigation à l'arrivée, et ce n'est pas si facile. Il faut embouquer un chenal assez loin au large, se méfier du courant qui peut être traversier, repérer les balises, vert à tribord et rouge à bâbord et remonter ce chenal pendant trois milles avant de mouiller dans l'avant port de Messolonghi.

Thierry nous remonte encore un poisson, quel talent… Et en plus, il le prépare, c'est du prêt à cuire qu'il nous fait. Merci Thierry.

Nous arrivons en mer Ionienne. Le temps perturbé est enfin terminé et nous pouvons naviguer en toute sécurité. Nous arrivons à Argostoli, terme de notre croisière après une dernière escale à Petalas. Et le Thierry nous sort poisson sur poisson et comme toujours c'est du prêt à cuire. Whaoo, continue Thierry, nous on s'occupe de les cuisiner.

Et oui, la croisière touche à sa fin… On en a vraiment bien profité, même pas pensé au Covid pendant ces 14 jours. Merci d'être venus malgré toutes les difficultés, c'était super chouette de vous avoir à bord.