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Nous observons une quantité phénoménale de dauphins. C'est magique. |
Depuis deux ans, un certain nombre de voiliers ont eu affaire à des Orques. Ce ne sont pas vraiment des attaques, mais c'est loin d'être tendre. Voici le scénario le plus courant. Un groupe de 4 à 8 individus se rapproche du voilier, tourne un peu autour, puis 2 ou 3 de ces cétacés se mettent à interagir avec le bateau en donnant des coups sur la coque, en mordant la quille et le safran en le faisant tourner et retourner jusqu'à en arracher une bonne partie voir la totalité.. Leur jeu dure de 30minutes à 2 heures, puis le groupe d'orques s'en va. |
Certaines interactions sont beaucoup plus douces, ne faisant aucun dégât mais d'autres sont violentes et destructrices. Les scientifiques n'y comprennent rien et chacun y va de son hypothèse, mais bon, on n'est pas plus avancé pour autant. Au fil du temps, en étudiant ces interactions, un certain nombre de mesures on été validées par les autorités et les navigateurs. En puisant dans toutes ces infos, nous avons mis en place sur Julo, un protocole à respecter impérativement.
Naviguer près des côtes dans des fonds de moins de 20 mètres. A ce jour, aucune interaction n'a eu lieu par faible profondeur. Naviguer uniquement de jour pour voir venir et éviter les engins de pêche. N'allumer ni sondeur, ni pilote et ne pas trainer de ligne de pêche... Enfin, tout ce qui risque de les attirer. En cas d'approche, affaler toutes les voiles, faire route arrière au moteur. Ce faisant, les orques ne peuvent plus s'amuser (à priori il s'agit d'un jeu pratiqué par les juvéniles) avec le safran et ils se désintéressent très vite du bateau. Si ils insistent, verser du GO dans l'eau, ils détestent ça et si la mer est relativement calme, ça fonctionne bien. En mai, la zone dangereuse est localisée entre Gibraltar et Cadix. Les orques se déplacent en cours de saison en remontant le long du Portugal pour se terminer en automne dans le Golf de Gascogne. En 2021 quelques interactions ont eu lieu au large de La Rochelle. |
Le lendemain, nous reprenons la mer pour une cinquantaine de milles. La météo est favorable, nous devons en profiter car dès dimanche le vent tournera NW et on l'aura dans le nez… Pas bien. |
Nous passons la ville de Umbria avec ses marinas, toute la flottille de bateaux de pêche et allons mouiller en dehors de toute agitation… Un pur bonheur. |
Mais revenons à nos calculs de marée. Le samedi 15 mai, une hauteur mini de 4m30 a été relevée à 14h30 entre les bouées 2 et 3 du chenal. Le logiciel des marées nous donne pour 14h30 une hauteur de 3m20. La sonde de la passe est donc de 4m30 – 3m20 = 1m10. Nos avons besoin de 2m80 pour emprunter la passe (1m80 de TE + 1m de pied de pilote) soit une hauteur marée de 2m80 – 1m10= 1m70 , le passage sera donc praticable, d'après le logiciel de marée, à PM + - 3H soit mi-marée avec une hauteur d'eau de 1m90... Mais attention, à +3 et à -3, le courant risque d'être puissant. |
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