Nous terminons au moteur aidé de la grand-voile et mouillons au fond de la baie à l'heure du déjeuner. Nous faisons la connaissance de trois voiliers canadiens, quel bonheur. Nous sommes invité chez eux dans le grand nord, un jour, plus tard... Merci les Canadiens.

Finies la nouveauté, les découvertes et les surprises, les Antilles on connaît. Flash back... Le 14 décembre 1990, nous arrivions des Canaries après une traversée de 24 jours sur notre petit 8m50 (Gib Sea 28) avec nos deux bambins. Cinq mois plus tard nous mettions cap sur les Acores, après avoir écumé une bonne partie de ce chapelet d'îles. Bien sûr, ces îles sont toujours aussi belles, la mer bleue et chaude, les alizés puissants, mais que de changements. Ici, au sud de Grenade, anciennement sauvage et déserte, ont poussé des centaines de superbes villas. Les propriétaires (de majorité Anglaise) viennent passer leurs vacances ou leur retraite au soleil des Caraïbes. Les voiliers sont nombreux et grands. Les 50 pieds (16m) sont monnaie courante et le parc de bateaux de charter avec Skipper et Hôtesse est impressionnant. Les mouillages sont surpeuplés, les contacts rares… Bof.
Alors pourquoi venir ici ? . Nous avons décidé de faire une mission Humanitaire avec Voiles sans frontières Caraïbes en transportant des médicaments et autres fournitures pour un orphelinat sur l'île à Vache en Haïti. Le chargement se fera en Martinique que nous devrons atteindre dans une quinzaine… Bonheur absolu, notre fils Loïc avec sa belle Marlène et leur petit bout : le pitchou Naël, doivent venir passer une vingtaine de jours à bord. En attendant, nous partons découvrir les Tobago Cayes que nous avions zappés en 1990, avant de retrouver La Martinique.