Cienfuegos.
 
 


Lundi 21 avril à l'aube. Après 20 heures de navigation depuis Cayo Breton, nous entrons dans la grande baie de Cienfuegos par un étroit goulet. Nous aurions du prévenir de notre arrivée en contactant les autorités dès notre entrée dans les eaux territoriales, nous verrons bien. D'après nos documents, nous devrions être contactés par VHF puis escortés jusqu'à la marina. Le régime se serait il assoupli ? Rien ne se passe.



Toujours est il qu'a 10 heures, nous sommes tranquillement amarrés au ponton de la marina Jagua et attendons pour faire notre entrée officielle à Cuba.


10H30, c'est parti, les autorités défilent. Les premiers à bord dépendent du ministère de l'agriculture. Ils sont trois et nous font un contrôle sanitaire. Ils regardent entre autres les fruits et légumes, les œufs et l'état d'hygiène du bateau. Pendant ce temps deux du ministère de l'intérieur (immigration) remplissent un tas de papier. Nous sommes donc sept dans le carré et ils remplissent, remplissent. Ceux de l'agriculture ont fini et sont aussitôt remplacé par trois de la « Guarda Frontera » qui remplissent eux aussi des formulaires à n'en plus finir. Au final, l'immigration fouille rapidement le bateau, me demande deux paquets de cigarettes. Il est 12 heures, nous sommes en règle et tout s'est passé avec courtoisie et gentillesse.


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Ca y est, nous y sommes, Cuba, depuis le temps qu'on en rêvait… Premières sensations.
Les grosses Américaines sont là, exactement comme on les imaginait. Il y a aussi pleins de Lada fatiguées et de side-cars russes. Comme le centre ville est loin, il nous faut prendre les transports en commun. Nous avons le choix entre un vélo taxi et une calèche… Nous prendrons la calèche. Les rues commerçantes sont pleines de vie, il y a pas mal de magasins, le marché est bien achalandé. Nous sommes agréablement surpris. Nous buvons notre premier Mojito, c'est le bonheur.




Nous passons 15 jours à déambuler dans les rues de Cienfuegos, nous nous y sentons bien. La ville a été restaurée et a beaucoup de charme. Nous faisons le plein de produits frais au marché où tout se paye en pesos cubains et est très bon marché et achetons le reste dans des magasins d'état ou tout se paye en CUC et est hors de prix.



Nous découvrons la propagande Castriste, seule publicité autorisée à Cuba. Viva Fidel, viva la révolucion, viva nuestro Comandante…



Nous repartons quelques jours dans les Jardins de la Reine puis nous nous arrêtons à Casilda pour visiter la charmante ville touristique de Trinidad qui est merveilleusement restaurée et inscrite au patrimoine mondiale. Le vieux centre touristique est très animé avec ses orchestres et ses artistes, mais la ville prend vie à la tombée de la nuit. Musique, chants, danses, nous sommes sous le charme… Viva Cuba.


Marana rentre en France, Damassine aux San Blas et nous partons sur le Belize… Nos routes se séparent… Ainsi est la vie de marin. Une dernière petite fête entre amis… Nous nous retrouverons un jour, au hasard d'une escale.