Antigua, Lac Atitlan.
 
 


Le vendredi 8 août, nous nous transformons à nouveau en routards et dès le petit matin, nous nous engouffrons dans un bus local. Après une journée et plusieurs changements de bus, nous arrivons enfin à Antigua perchée à 1600 m.



Bien que très touristique, Antigua conserve le charme tranquille d'une vieille ville coloniale. Nous nous promenons dans les ruelles pavées, bordées de vieilles demeures aux murs colorés. Nous faisons une pause au Parque Central où trône une fontaine représentant une sirène sculptée.



Notre hôtel, El Refugio, cent Quetzales (10€) la nuit avec salle de bain.



Antigua est dominée par la masse majestueuse des volcans: l'Agua, le Fuego, l'Acatenango et le Pacaya. Après deux jours passés à Antigua, nous prenons le bus pour Panajachel au bord du lac Atitlan à 2000m d'altitude.



D'après les guatémaltèques, c'est le plus beau lac du monde... Nous attendrons d'avoir vu tous les autres lacs pour donner notre avis….. Le lac est entouré de volcans et s'étend sur plus de 150 km. Autour du lac, des 12 villages qui rappellent les 12 apôtres, Panajachel est le plus touristique. De là nous prenons le bus pour le marché de Sololá.


Ce marché est très coloré. les indiens des villages alentour viennent y vendre leur marchandise. On y trouve de tout très peu cher. Les enfants sont mis à contribution pour vendre. L'école n'est pas une priorité et on fait des enfants pour aider au travail. Les familles de huit à dix bambins sont fréquentes.

Après avoir fait nos emplettes, nous nous asseyons sur un banc et nous regardons avec ravissement un défilé de costumes haut en couleur. Les robes sont tissées puis rebrodées par-dessus. Les dominantes de couleur changent d'un village à un autre, ici c'est le rouge qui domine.

Les étoffes sont de toutes les couleurs et servent aussi bien pour étaler les fruits et légumes à vendre, se protéger du soleil, porter le petit, comme couverture, etc.….. Les hommes ne sont pas en reste, chemises brodées, pantalon large descendant juste en dessous du genou, avec parfois un lainage dans les tons marron noué comme une jupe par-dessus le pantalon, sans oublier le chapeau de paille à bords larges.



De Panajachel nous prenons un taxi collectif pour Santa Catarina Palopo, puis San Antonio Palopo. Nous arpentons ces 2 petits villages construits à flanc de falaise avec vue sur le lac.
Nous montons des escaliers, traversons des ruelles étroites, empruntons des passages secrets et au détour d'une ruelle, au fond d'une cour des femmes tissent leur huilpil, ici c'est le turquoise qui domine.
Elles nous font signe d'entrer et essayent de nous vendre leur travail, ici les femmes ont compris que les touristes peuvent leur apporter de l'argent, elles exploitent le filon et elles ont bien raison.


Le lendemain nous prenons le bateau pour aller de l'autre coté du lac, à San Pédro, au pied du volcan du même nom. Ici nous avons trouvé la moins chère des chambres avec douche privée, 40 quetzales la nuit soit 4 €, qui dit mieux. Nous y resterons 2 nuits. Nous contactons un guide pour monter au volcan San Pedro. Ce dernier nous déconseille son ascension car en ce moment, il y pas mal d'agressions et de vols à main armée sur les touristes. Il nous propose une autre ascension moins risquée et c'est ainsi que le lendemain matin à 4H, Pedro vient nous chercher. Nous prenons le 1 er bus qui nous laissera au pied de La Nariz del Indio (le nez de l'indien), et nous voilà à nouveau avec nos lampes de poche à grimper. Normalement de là haut on devrait avoir un beau lever de soleil sur le lac…. Pedro avait raison nous assistons à un spectacle grandiose. Ce lever de soleil sur l'un des plus beaux lacs au monde a quelque chose de magique.


Le lac Atitlan


Nous redescendons tranquillement à pied jusqu'au village en traversant des champs de maïs et de caféiers en terrasses. C'est ici que nous avons bu le meilleur café du Guatemala et nous avons regretté de ne pas en avoir ramené davantage.



De San Pedro nous prenons à nouveau le bateau pour aller à Santiago Atitlan. Aujourd'hui c'est jour de marché et c'est toujours avec plaisir que nous déambulons à travers les étals très colorés. Les hommes portent des chemises brodées et des pantalons amples à larges bandes blanches et fines bandes bleues avec dans le bas, des oiseaux et des fleurs brodées, le tout maintenu par une large ceinture.



Nous entrons dans l'église principale et là nous découvrons une étrange ambiance. Les saints sont tous habillés d'une manière surréaliste. Ici on pratique le culte ésotérico-magico-shamanico-religieux de Maximon, l'idole des indiens.



Après une semaine de ballade nous sommes contents de retrouver notre maison flottante, c'est qu'à nos âges nous avons nos petites habitudes.