Escale au Guatemala
 
 


Vendredi 4 juillet 6h. Nous levons l'ancre pour le Guatemala. Nous devons passer la barre du Rio Dulce à marée haute, c'est-à-dire vers 8 heures. Passé la bouée d'atterrissage, nous faisons route avec prudence, cap au 225°. Nous avons peu d'info sur l'entrée du rio si ce n'est qu'il n'y a pas beaucoup d'eau. La marée est de 0,60m et relevons un minimum de 1,90m sur la barre, il nous reste 30cm sous la quille. A 9h nous mouillons devant Livingstown. Les autorités viennent rapidement. Ils sont gentils et tout se passe facilement.



Livinstown est une charmante petite ville. Curieusement, aucune route n'arrive ici. Cette ville est entourée de jungle et d'eau. Le seul moyen de transport est la lancha. La ville la plus proche est Puerto Barrios à 10 milles au Sud-Est. Comme tous les après midi, la brise thermique s'oriente à l'Est. Vent contre courant ne faisant pas bon ménage, un dur clapot se forme rendant le mouillage beaucoup trop inconfortable à notre goût.

Nous allons mouiller un peu plus loin dans la rivière, juste après le premier coude. L'ancre croche à la tombée de la nuit. Le rio est étroit, encaissé et profond. De chaque côté, la jungle s'élève. Nous découvrons les bruits de la forêt… à la fois étranges et inquiétants. Le courant est fort et les pirogues nombreuses, mais nous passons une très bonne nuit.



Samedi 5 juillet, la remontée au cœur du Guatemala commence. Nous devons impérativement trouver un couple de navigateurs rencontré à madère 2 ans plus tôt. Nous savons qu'ils ont une maison au bord du Rio et que leur bateau est mouillé devant et qu'il est lyonnais… c'est tout… Un peu maigre comme indice non ?


Les américains pullulent le long du Rio.
Les locaux utilisent le contre courant pour remonter la rivière.


Le Rio est navigable sur une cinquantaine de milles et traverse deux grands lacs, El Golfete puis le lac Izabal. Entre les deux, de part et d'autre de l'unique pont, 4 ou 5 marinas permettent de laisser le bateau en toute sécurité pour visiter le pays ou rentrer en France. En ce moment le niveau du Rio est haut et le courant fort. Nous avançons péniblement au moteur et admirons les pirogues qui utilisent le contre courant à toucher les berges.



Après deux jours de recherche à s'approcher de toutes les maisons avec voilier….
Regarde Didier, n'est ce pas le bateau du Lyonnais qui est là ?Youpi, on les a trouvés… Ohé la France , y a du monde ? Yéyé nous reconnaît de suite et c'est la joie des retrouvailles.

Nous mouillons Julo devant la maison de Gilbert et Yéyé.


Nous devons rester dans le Rio le temps de la saison cyclonique, soit environ 5 mois. Nous en profitons pour naviguer sur le lac Izabal, puis visiter le Guatemala sac à dos,
avant de rentrer quelques semaines en France, sans oublier de faire de la maintenance à bord de Julo.