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L'île de Pico.
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

L'île de Pico est la deuxième île de l'Archipel des Açores. Elle est pourtant près peu peuplée. Elle doit son nom à son volcan qui couvre une bonne partie de l'île et est, avec ses 2531 mètres, le plus haut sommet du Portugal. C'est vers 1460 que l'on estime le début du peuplement de cette île. Terre difficile recouverte de forêts qu'il a fallu déboiser puis déroquer avant de pouvoir y cultiver du blé pendant environ un siècle. Puis, très vite, une fois les terrains de lave défrichés, c'est la vigne qui prit le dessus dans l'économie de l'île. Au XVIII e siècle se développe la chasse au cachalot , qui prendra une place prépondérante face aux vignes ravagées par le phylloxéra.

 

Nous quittons Angra do Heroismo avec nos différents équipages vers 7h du matin. Nous avons 65 milles à faire et devons arriver dans le petit port de Lares do Pico avant la nuit… En espérant y trouver une place car ce port est minuscule avec seulement 4 à 5 places pour les voiliers de passage.

Nous longeons la côte Sud de l'île de Pico et trouvons une belle place dans le port de Lares, il est 19H, c'est l'heure de l'apéro...

L'île de Pico, qui est la deuxième île des Açores est très peu peuplée. Trois villages se la partagent : Madalena, Lares do Pico et Sao Roque. L'île est dominée par son volcan, qui, majestueux, règne sur toutes les îles centrales.
L'île de Pico, c'est avant tout l'histoire de la chasse à la baleine. Lares do Pico était le port principal de cette activité. Entre 1700 et 1987, pendant la chasse à la baleine qui battait son plein de Mai à Septembre, chaque île prenant, en moyenne, 2 à 3 Cachalots par semaine, et les habitants de Lares était les meilleurs.
La technique est toujours restée la même. Quelques vigies, situées dans des points stratégiques abritaient des veilleurs qui scrutaient la mer. Lorsqu'un groupe de Cétacés pointait le bout de ses nageoires, un pétard était tiré. Tous les baleiniers cessaient sur le champs leurs activités pour mettre les bateaux à l'eau. L'approche se faisait tiré par un remorqueur, puis les voiles étaient hissées pour une approche en douceur. Le final se faisait à la pagaie, le harponneur debout à la proue attendait le moment idéal pour lancer de toutes ses forces son harpon. Un fois attrapé, la partie était loin d'être gagnée, le Cachalot sondait et lutait pour survivre. Quelquefois, le cachalot gagnait et des hommes mourraient… Bien plus qu'un métier, ces hommes était habités, passionnés par cette chasse et son interdiction en 1987 fut une rude épreuve. De toute évidence, cette chasse artisanale n'a pas eu d'impact sur les stocks.

Nous longeons la côte à l'Est de Lares et allons voir Marcello le veilleur de la vigie. Marcello est sur place, jumelles en main de 8H à 20H. Son boulot est de repérer les cétacés et d'en informer les tours opérateurs. Les zodiacs sortent tous les jours et sont assurés de croiser divers cétacés et dauphins pour le plus grand plaisir des touristes. Manue et Sébastien tentent une sortie en mer. Ils ont observé sept espèces de Baleines et dauphins et rentrent enchantés, c'était absolument génial.

Marcello prend le temps de nous parler des cétacés et nous montre aux jumelles quelques spécimens. C'est vraiment gentil, nous parlons un peu avec lui, mais il ne faut pas le déranger trop longtemps car l'observation demande beaucoup de concentration.

Lorsque nous arrivons le 25 Aout à Lares avec Martine et Olivier, des centaines de pétards sont tirés du quai… C'est le final de la semaine de la fête de la mer. On assiste à la procession qui part du port vers l'église.

Des baleinières sont venues de toutes les îles pour participer à la fête et si nous n'étions pas là pour admirer les régates, nous pouvons imaginer les hommes se battre avec des cétacés de 30 tonnes sur de si petits bateaux.

Les baleines étaient hissées sur des cales où elles étaient débitées. Les morceaux de graisse étaient chauffés afin de récupérer la précieuse huile.

Et c'est l'heure de se quitter, toutes les baleinières rentrent dans leur village tirées par un remorqueur d'époque, s'il vous plait…

L'activité de la pêche a bien diminué, mais il reste encore quelques bateaux qui travaillent en coopérative. Olivier a réussi à se procurer une belle bonite, nous allons nous régaler.

La météo est bonne, départ demain matin pour Horta sur l'île de Faial.



Madalena.

Lorsque la météo est bonne, nous pouvons en partant de Faial faire escale à Madalena à l'Ouest de l'île de Pico. Nous nous y sommes arrêtés qu'une fois fin Août avec Martine et Olivier.

L'arrivée se fait en longeant par le nord deux petites îles ( Em Pe: celui qui est debout et Dietado: celui qui est couché) où niche une colonie de Puffins Cendrés.

Le port de Madalena est le deuxième abri de l'île de Pico. On mouille dans l'avant port dans du sable de très bonne tenue. On surnomme cette île "l'île noire". Son sol est entièrement recouvert de pierres de lave noire issues des diverses irruptions volcaniques. Peu de voiliers font escale ici. Cette petite ville est bien sympathique et c'est aussi le lieu de départ pour les courageux qui veulent se faire le Mont Pico.

Nous nous contenterons d'une visite de la ville puis allons visiter le musée du vin.
La tradition viticole de Pico est très ancienne. La vigne est plantée pratiquement à même le basalte dans de petits carrés entourés de murets.

Aujourd'hui, la production reste limitée. Ne pas oublier de déguster en vin blanc le fameux « Terras de lavas » et en vin rouge le « Basalto ».

Demain matin, départ vers 9H pour l'île de Sao Jorge pour une navigation d'une vingtaine de milles.