La Casamance
 
 

La Casamance est la région la plus sud du Sénégal. Elle est surnommée « Le grenier du Sénégal ». On y trouve beaucoup d'arbres fruitiers et de rizières. Complètement isolée du reste du pays elle est enclavée au Nord par la Gambie , pays anglophone et au Sud par la Guinée-Bissau. A cet isolement géographique s'ajoute de grandes difficultés de circulation. En septembre 2002, le naufrage du « Joola » (remplacé récemment par le Willis) qui reliait Ziguinchor à Dakar porta un coup dur à l'économie locale. L'exportation a baissé et l'approvisionnement des villes reste toujours un casse tête.
Les Diolas peuplent la région. Ils sont accueillants et authentiques. Ils tentent à tout prix de maintenir leurs coutumes contre les influences du Nord.



Nous quittons Karabanne le mercredi 6 décembre à 10h. Destination Nioumoune où nous devons retrouver Hyacinthe, le contact sénégalais de Voiles Sans Frontières. Nos quatre voiliers remontent la Casamance , Sabeline en tête suivi de Tiki, Julo et Lady-Quatro qui avec son grand tirant d'eau a une peur bleue de se planter. Nous passons sans encombre l'entrée délicate du bolong Ouniomounèye et mouillons à 13 heures devant le village de Nioumoune.

 



Vendredi 8 décembre, Hyacinthe est de retour de Ziguinchor. Nous organisons une réunion V.S.F. à bord de Julo. Il nous explique la procédure à suivre pour le déchargement des colis. Il s'occupera des formalités avec les autorités. En Afrique ce n'est jamais simple. Le départ est prévu le lendemain à 8h30. Lady-Quatro qui à toujours une peur bleue de se planter préfère sortir et aller mouiller en eau profonde avant la nuit, le départ ayant lieu à marée basse. Raté, il se plantera en sortant et passera une partie de la nuit la quille enfoncée dans la vase. Le lendemain matin Hyacinthe à la barre, nous n'aurons jamais moins de 2,50 d'eau.






Nous mouillons à 15h avec la fin du flot devant Ziguinchor. Cette navigation avec Hyacinthe a été enrichissante. Nous avons posé mille questions sur l'Afrique, le Sénégal, les Diolas, la navigation etc… Nous avons bien capté que toutes nos cartes étaient fausses (les bancs se déplacent constamment) et que la marée se lisait dans le fleuve et non sur des documents. Reçu 5 sur 5 Monsieur Hyacinthe.




Jeudi 14 décembre. Voilà déjà 5 jours que nous sommes à Ziguinchor. Nous avons envie de partir à la rencontre des petits villages. Le plus près est Djilapao à deux heures de navigation dans un tout petit bolong.



Lundi 18 décembre 9h30. Nous levons l'ancre avec nos amis Michel et Dominique sur « Bora » et Patrick et Christine sur « Plume de Lune » pour le grand village d'Affiniam à Deux heures de moteur.


Et ce qui devait arriver tôt ou tard arriva, la quille de « julo » s'enfonça mollement dans un banc de vase suivi par celle de « Bora ». Moteur à fond, nous arrivons à nous dégager, mais il faudra toute la puissance des trois voiliers pour dégager « Bora ».



Vendredi 22 Décembre 8h50. Nous accueillons Edith et Youn à l'aéroport de Ziguinchor. Pour eux, c'est le choc africain et thermique. Allez, une journée pour s'acclimater et que l'aventure commence.




Jeudi 4 janvier, 11h. Nous partons avec la marée descendante de Ziguinchor pour Dakar. Nous devons accueillir l'équipe médicale dans quelques jours, et la remontée peut être difficile. Nous serons dans les passes demain matin après une nuit au mouillage à l'embouchure du fleuve Casamance. La météo annonce une mer forte par houle de Nord-Ouest !!! La sortie s'annonce délicate.



Finalement la mer était calme. Après une remontée fastidieuse contre un vent fort par moment, des pirogues et des filets de pêche à surveiller, nous mouillons le samedi 6 à 22 h devant la plage de Hann à Dakar.