 |
 Samedi 22 Mai, 8 heures locale. La pioche croche par 10 mètres d'eau dans la baie des vierges à Fatu Hiva. Ca y est, nous sommes aux Marquises. La transhumance bat son plein, nous sommes 27 bateaux au mouillage dont 5 français. L'arrivée est magique, le site grandiose. Sentir la force de cette île après 28 jours de mer est un enchantement. |
14 h. Nous faisons nos premiers pas à terre. Très vite des liens se créent. Premiers contacts… nous sommes sous le charme. Ici, tout se troque. Nous échangeons quelques bananes, citrons, pamplemousses et une demi-bonite contre 10 mètres de bout et une réparation de calculette.
17h30 Nous allons à la messe… Oui, oui, vous lisez bien, nous allons à la messe avec nos nouveaux amis français. Quel spectacle. Les fidèles chantent en marquisien en y mettant tant de cœur que l'église en vibre de joie. Belles Marquises, en une journée tu nous as déjà conquis |
Dimanche 23 mai.
Aujourd'hui est un jour de fête. Jacques et Désirée ont préparé une spécialité pour les voiliers: Un Four Polynésien. Nous sommes une quarantaine à y participer… Sortez vos assiettes, débouchez le vino tinto, ici tout est à volonté !!! et jusqu'au bout de la nuit… |
Et puis il y aura le BBQ du vendredi, la Fête des mères du dimanche… Nous aurons finalement un peu de mal à récupérer de notre traversée… mais quelle ambiance. |
Lundi 31 mai 8 heures. Ce matin le vent souffle en rafales. L'accélération due aux montagnes est impressionnante. L'eau s'arrache de la mer. Notre annexe s'envole et se retourne, un voilier casse sa chaine, trois autres dérapent… Il y a bien 50 nœuds de vent. Nous avons tous nos moteurs en route au cas où... Nous ne descendrons pas à terre aujourd'hui, sécurité oblige. Nous resterons 12 jours à Fatu Hiva. Le vent est moins fort mais un peu trop présent pour nous. Besoin de calme. Le 3 juin, nous partons pour Hiva Oa 45 milles plus au Nord. |
 |
|
|
Hiva Oa avec sa ville Atuona, d'un millier d'habitant, est la capitale des îles du sud. Haute de 1073 mètres , elle est magnifique. La plupart des voiliers y font leurs formalités d'entrée. Le petit port d'Atuona dans la baie Tahauku est vite saturé, nous obligeant à mouiller sur deux ancres. Les fonds sont encombrés par endroit de fer à béton. Il nous faudra batailler une bonne heure, coupe boulons en main pour libérer notre pioche. Lorsque l'alizé est fort, la houle rend le mouillage inconfortable. Il n'y a que trois mouillages sur l'île et aucun n'est vraiment bien abrité. |
Et puis ici, plane le souvenir de Brel et de Gauguin. |
Mardi 15 juin, 9h. Départ pour Tahuata, l'île d'à côté. A relever le mouillage arrière, puis l'ancre avant… Rien à faire, l'ancre est bel et bien coincée. Gérard et Laurence qui passaient juste nous donnent un bon coup de main. Il faudra batailler plus d'une heure pour dégager la pioche d'un entrelac de fer à béton… Vive le coupe boulon. |
Située dans le sud immédiat de Hiva Oa, Tahuata est restée très authentique (peu de tourisme). C'est une île où l'on se sent bien. Les mouillages sont sauvages et calmes (ce qui est rare aux Marquises). La baie de Hanamoenoa à 9 milles seulement d'Atuona est bordée dune belle plage de sable blanc et de cocotiers. L'eau est cristalline et poissonneuse, les fonds de bonne tenue, la vue reposante… Envie de rester quelques jours… Ne rien faire… être Fiu. |
 |
Ua Pou est sans conteste l'île la plus majestueuse des Marquises. Imaginez un peu, d'une hauteur de 1203 mètres , elle est constellée de pics pointus comme des menhirs. Peu touristique, elle a gardé toute son authenticité. Ses habitants sont gentils et accueillants. La nature est généreuse, mangues, bananes, pamplemousses, oranges, citrons poussent à profusion. Les chèvres, cochons sauvages sont nombreux au grand bonheur des Marquisiens, grands chasseurs dans l'âme. Avis à tous, si vous arrivez aux marquises avec des balles de 22 et de 12, ils vous feront fête. |
Nuku Hiva est l'île la plus grande et la plus peuplée des Marquises (2500 h dont 1500h vivent à Taiohae la capitale des îles du nord.). C'est aussi en superficie la deuxième île de Polynésie. Elle est formée de hauteurs abruptes culminant avec le mont Takao à 1185 m . De nombreuses baies s'ouvrent sur les côtes Nord et Sud offrant de bons mouillages. Nous sommes arrivés à l'ouest de la côte sud, dans la superbe Baie Daniel, puis sommes allés à la capitale, Taiohae avec son mouillage rouleur au possible, avant de terminer tout à l'Est dans la baie du contrôleur. |
| Le 4 Août, Edith et Youn s'envolent pour la France. "Julo" semble bien vide sans eux. |
Mi-aout. De retour à la Baie Daniel , nous préparons le bateau pour la traversée sur les Tuamotu : Grattage de la coque, changement d'un bas-hauban, couture sur la grand voile, plein d'eau, de Gasoil, de fruits et légumes, conserves de chèvre… Et nous attendons une fenêtre météo avant de prendre la mer. |
Nous achetons une trentaine de gros pamplemousses, un énorme sac de citrons, deux régimes de bananes, ½ chèvre à Monette et Mathias. Ils nous invitent le lendemain matin à un petit déjeuner gargantuesque et nous avons droit à une couronne de fleurs odoriférantes et encore des citrons, et du cresson, et des bananes... Quelle gentillesse. |
Le 22 août au matin, le feu vert est donné. Les prévisions sur 5 jours annoncent un vent d'Est Sud-est de 15 à 20 nœuds, c'est tout ce qu'il nous faut. Allez zou, cap au 215°, nous avons 550 milles devant l'étrave. |
 |
Voyage en voilier. |
|
|
